La couverture et le titre laissent croire le lecteur incrédule que ce troisième tome sera léger. Il n'en est rien car
Jean Dufaux fait franchir au scénario un pas de géant vers le sordide sans pour autant retirer cette légèreté caractéristique à la série. Il va être ici question de tractations et d'intrigues politiques, d'histoires d'ennemis et d'amis. L'ensemble est fort agréable, même si le dessin de Jamar s'adapte de plus en plus au côté sombre de l'intrigue. Les ambiances sont plutôt bien rendues, mais l'insouciance graphique des deux premiers tomes ne semble plus vraiment de mise.
De nombreux personnages déjà connus sont au centre l'intrigue dont un certain
Napoléon Bonaparte dont l'influence est grandissante. Comme par le passé (et malgré ce passé pourrait-on lire) l'histoire révèle des surprises qui ne peuvent qu'amuser le lecteur.
Les échanges sont toujours aussi savoureux, même si les premiers demandent un peu d'indulgence. Une lecture des passages consacrés à l'homosexualité placée hors du contexte de l'époque pourrait aujourd'hui choquer... le choc étant d'autant plus rude qu'il apparait en début d'ouvrage pour être entretenu par la suite.
Le retour d'obscures (pour l'instant) références fantaisistes éveille la curiosité. La Torpille, souvent malmené, l'est une nouvelle fois, même si le lecteur a un petit terrain d'avance...
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