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Double Masque - BD tome 3 sur 7
EAN : 9782871298854
51 pages
Dargaud (01/06/2006)
3.6/5   25 notes
Résumé :

Voici l'histoire. Toute l'histoire. Une autre histoire. La fausse comme la véridique. La petite comme la grande. Celle des hommes qui veulent la gouverner. Celles des ombres qui la manipulent. Voici l'histoire des complots qui sapent, des lois qui édifient. Voici les mystère révélés, les secrets dévoilés. Voici la Grande Kabbale qui se promène dans Paris. Voici les masques. Ce qui se cache derrière, tout, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Qui m'aime dépend, qui doute se pend, qui trahit pend.
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Ce tome fait suite à Double Masque, tome 2 : La Fourmi (2005) qu'il est préférable d'avoir lu avant. Sa première parution date de 2006. Il a été réalisé par Jean Dufaux pour le scénario, Martin Jamar pour les dessins, et Denoulet pour les couleurs. Il compte 48 planches de bande dessinée. le scénariste et le dessinateur avaient déjà collaboré sur la série Voleurs d'empires en 7 tomes de 1993 à 2002. Tous les tomes ont été regroupés dans Double Masque - Intégrale complète en 2021 à l'occasion du bicentenaire de la mort de Napoléon (1769-1821). Ce tome commence par une préface du scénariste qui évoque les silences de l'Histoire, Napoléon Bonaparte qui attire sur son nom, sa destinée, toute la lumière, tous les mots, tous les documents, toutes les pensées toutes les extravagances. Il parle également du talent de l'artiste, ses dessins qui ne s'éloignent jamais beaucoup d'une réalité voulue, pensée, réfléchie documentée.

Saint-Cloud. 1803. L'année où Chateaubriand est nommé secrétaire de la Légation de France à Rome. Dans l'esprit de Bonaparte, une idée fixe voit le jour : la guerre avec l'Angleterre. Voyage en Belgique. Visite du port d'Anvers. le premier consul s'intéresse de près aux chantiers de constructions navales, ainsi qu'au recouvrement des impôts directs. À ce propos, une belle pensée : il faut varier les impôts pour qu'ils paraissent moins lourds. En ce domaine, la légèreté ne sera jamais de mise. Il y a aussi le problème Cambacérès. Monsieur Lecanet vient faire son rapport à Napoléon Bonaparte, premier consul, sur le déjeuner de Jean-Jacques-Régis de Cambacérès, second consul : des petits pains à café, du potage à la Cameroni, deux douzaines d'huîtres, un lapin en gibelotte, une demi-dinde truffée, farcie de marrons de Lyon, cinq ou six poires tapées, et, pour finir, un gâteau de riz. Il était pressé : il n'a pas touché aux fromages. Cette après-midi, le second consul se rend à Paris pour servir la soupe économique. Dans les faits, il y va pour retrouver le petit Friquet, un beau jeune homme qui offre ses faveurs aux généreux donateurs apitoyés par son triste destin.

À Paris, au pied De La Fontaine des Innocents, la distribution est en cours : une soupe aux légumes avec une miche de pain pour deux sous seulement. Friquet se trouve bien sur place, et il s'étonne que Cambacérès ne soit pas présent. Dépité, il finit par s'en aller, et va rendre compte à sa soeur dite la Canette, quelques rues plus loin. Elle lui remet les lettres écrites par Cambacérès qui devaient servir au chantage, car elle doit aller travailler, mais elle estime que ce n'est que partie remise. de son côté, Friquet rentre à son appartement dans un quartier populaire. Cambacérès arrive enfin à la soupe populaire et se renseigne pour apprendre que son protégé s'en est allé. Il remonte en voiture, et se fait conduire à son appartement. Il montre rapidement les marches, ouvre la porte et découvre le cadavre de Friquet allongé sur le sol, un poignard planté en plein coeur.

C'est selon : soit le recours au surnaturel providentiel incarné par le personnage de Fer Blanc a profondément révulsé le lecteur et il n'est pas revenu, soit il a accepté cette part d'arbitraire désinvolte maniée par le scénariste et il sait à quoi s'attendre en la matière dans ce troisième tome. Les deux premiers tomes constituaient un diptyque, et du coup il part avec l'a priori de se lancer dans un deuxième diptyque. Et bien non, c'est une intrigue en 1 tome, mais avec des intrigues secondaires continuant depuis les précédents. D'un côté, c'est attendu ne serait-ce que pour cette histoire de masque et de surnoms un peu hétéroclites (Torpille, Fourmi, Archifou). D'un autre côté, l'intrigue repose sur la récupération de lettres volées à Jean-Jacques-Régis de Cambacérès (1753-1824), jurisconsulte et homme d'État français, personnage qui n'avait pas joué de rôle jusque -là. En revanche, le lecteur retrouve la Torpille (François), l'Écureuil (Camille de Lestac), monsieur Lecanet, Joseph Fouché (1759-1820), et bien sûr Napoléon Bonaparte (1769-1821). le récit se nourrit de l'Histoire, Jean-Jacques-Régis de Cambacérès ayant été deuxième consul du 13 décembre 1799 au 18 mai 1804, avant de devenir archichancelier du 18 mai 1804 au 14 avril 1814. Les tensions entre Bonaparte et Fouché sont toujours présentes. Joséphine de Beauharnais vient s'entretenir avec son époux à deux reprises.

Pour autant, le scénariste prévient le lecteur dans son introduction : il s'est retrouvé fasciné par Napoléon Bonaparte au point d'en perdre pied, mais la collaboration avec le dessinateur lui a permis de prendre le recul nécessaire, de profiter des zones d'ombre de la grande Histoire pour y lover son intrigue sans se sentir tenu de respecter à la lettre les faits connus, avérés et documentés. de ce point de vue, il s'agit plus d'une fantaisie historique que d'une reconstitution académique. Encore que le travail de Martin Jamar relève plus de la deuxième catégorie. le lecteur le sait bien pour avoir lu les deux premiers tomes, et peut-être la série Voleurs d'Empires : cet artiste s'est fixé pour objectif une reconstitution la plus exacte et la plus minutieuse possible de l'époque et des lieux. Ce tome s'ouvre avec un dessin en pleine page : une vue de l'extérieur du château de Saint Cloud depuis la cour et c'est un enchantement pour les yeux : la façade parfaitement reproduite, les gardes à cheval, le carrosse, les civils en train flâner, les enfants en train de jouer, même le ciel un peu lourd annonciateur d'orage comme une métaphore des ennuis qui arrivent. Tout du long de ces planches, le lecteur éprouve un grand plaisir à prendre son temps pour s'imprégner de cette reconstitution riche et documentée. Peut-être se souvient-il du passage sur les robes des différentes classes de prostituées, alors il focalise son attention sur les tenues vestimentaires, aussi bien des femmes que des hommes, aussi bien celle de Joséphine de Beauharnais, que celles des prostituées qui se vengent, ou celles des messieurs dans leur tenue officielle, ou dans leurs habits de soirée.

L'intrigue emmène les personnages dans plusieurs endroits de Paris, et c'est également l'occasion de se régaler aussi bien au cours des scènes d'extérieur que d'intérieur. Après Saint Cloud, le lecteur arrive à la place De La Fontaine des Innocents dans le premier arrondissement de Paris, puis il se promène dans les rues avoisinantes au nom si pittoresque (la rue de Grande Truanderie), puis dans un beau quartier de Paris, dans une forêt à proximité de Paris. de la même manière, il peut pénétrer à l'intérieur de plusieurs appartements et jeter un coup d'oeil à sa guise : la pièce bon marché où habite Friquet avec son ameublement de fortune, les chambres des gagneuses de la maison close de madame Pâques, la salle à manger bourgeoise de Lucien Modet & Arsile avec son superbe manteau de cheminée, ou encore la salle à manger luxueuse de Fouché, sans oublier une grande salle du Mont de Piété. Devant une telle qualité de représentation, il en oublierait presque l'élégance avec laquelle Jamar rappelle l'importance des chandeliers et bougies pour la lumière, ou des cheminées pour le chauffage.

Le lecteur s'immerge ainsi dans une époque et des lieux apparaissant réels comme dans un reportage d'époque. Comme l'écrit Dufaux dans son introduction : les dessins de Martin Jamar qui ne s'éloignent jamais beaucoup d'une réalité voulue, pensée, réfléchie documentée. du bouton à l'édifice, du tiroir au canon, il resserre le rêve, l'ancre dans le réel, lui donne du poids. Ses traits minutieux, mais qui savent laisser la place au grotesque forment un tableau vivant où les silhouettes, les seconds rôles, les premiers plans ne demandent qu'à vivre jusqu'à acquérir une autonomie qui vous dépasse. Ayant bien à l'esprit les deux premiers tomes, le lecteur s'investit peut-être moins dans l'intrigue, sachant que le surnaturel peut intervenir de manière bien arbitraire pour la dénouer. Il reprend peu à peu confiance en constatant que Fer Blanc n'est pas de la partie. Il voit que le scénariste joue réglo : une nouvelle mission tordue pour François (récupérer les lettres compromettantes de Cambacérès), des factions en place qui ont toutes pour objectif de le manipuler, que ce soit Napoléon Bonaparte, ou Joseph Fouché, des alliés aussi dangereux que les ennemis (Écureuil jurant de tuer la Torpille, la Fourmi se montrant étonnamment correcte en affaire). Arrivé à la fin, il s'agit d'une enquête policière menée avec rigueur, découlant de manière organique de l'époque et de la position sociale des personnages, s'inscrivant dans la grande Histoire, avec une conclusion rappelant que chaque personnage poursuit des objectifs personnels.

L'auteur a donc pris le parti de revenir à une histoire racontée de manière honnête vis-à-vis du lecteur, sans deus ex machina surnaturel. Dans le même temps, il continue à développer l'autre aspect de son récit : cette histoire de masque blanc s'adaptant parfaitement au visage de ceux qui les portent, un élément fantastique, presque superfétatoire. D'un côté, le lecteur peut y voir la matérialisation qu'aussi bien documentée soit une période ou la vie d'un homme célèbre, il reste toujours des interrogations, des motivations non explicites. Mais bien sûr, Dufaux ne s'en tient pas là : il rend manifeste un élément surnaturel. Planche 42, la dame voilée (celle qui avait remis le masque à l'enfant dans le tome 1) refait une apparition en apportant un coffret au Mont de Piété. Elle semble incarner une facette du destin, un avenir déjà tout tracé, déjà inscrit dans le marbre, sauf événement extraordinaire. À nouveau, le lecteur peut rationaliser ce passage, en se disant que le scénariste commente le fait qu'il écrit sur la base de faits historiques déjà advenus, que le devenir de ces individus est déjà connu pour ceux qui ont laissé une trace dans L Histoire. Mais même considéré sous cet angle, ça ne fait pas sens que cette dame voilée laisse une porte ouverte sur le fait que si un des hommes dont le nom figure sur l'étiquette d'une boîte vient la retirer alors leur destin s'en trouvera changé. le lecteur cartésien ne sait trop quoi en conclure, tout en reconnaissant que ces boîtes sont cohérentes avec le principe des masques, et qu'elles ne servent pas de deus ex machina.

Indépendamment des a priori qu'il peut avoir sur l'intrigue, le lecteur retrouve avec un vrai plaisir la reconstitution historique extraordinaire de Martin Jamar, à la fois pour les lieux, à la fois pour les tenues vestimentaires. Il découvre avec plaisir que Jean Dufaux raconte son intrigue sans tricher avec le surnaturel : une mission pour récupérer des lettres compromettantes, des puissants et des gens du peuple, des enjeux explicites et des motivations secrètes. Au pire, il ne sait pas trop quoi faire des masques et des coffrets avec un nom ; au mieux il y voit une métaphore pouvant admettre plusieurs interprétations.
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L'Archifou, qui donne son nom à l'album, c'est le surnom de Cambacérès, le deuxième consul, dont on apprend qu'il a une préférence pour les jeunes garçons, ce qui lui vaudra d'être victime d'un chantage quand son jeune amant, Friquet, est assassiné et que des lettres compromettantes sont dérobées à cette occasion.
Napoléon charge alors François dit La Torpille de récupérer ces lettres auprès de la Fourmi, le maître des bas-fonds de Paris.
Dans son enquête, il va croiser les personnages rencontrés dans les albums précédents, et notamment l'Ecureuil, agent au service de Fouché.
Mais je dois bien avouer qu'à un moment, le rôle des uns et des autres a commencé à m'échapper.
Les différentes intrigues entremêlées sont assez complexes et s'éclairent au fur et à mesure des bribes d'explications qui sont données au lecteur, mais on sent qu'il y a encore beaucoup à découvrir dans les albums suivants.
Cette série a donc un potentiel, c'est indéniable, mais je ne suis pas totalement conquise pour le moment.
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La couverture et le titre laissent croire le lecteur incrédule que ce troisième tome sera léger. Il n'en est rien car Jean Dufaux fait franchir au scénario un pas de géant vers le sordide sans pour autant retirer cette légèreté caractéristique à la série. Il va être ici question de tractations et d'intrigues politiques, d'histoires d'ennemis et d'amis. L'ensemble est fort agréable, même si le dessin de Jamar s'adapte de plus en plus au côté sombre de l'intrigue. Les ambiances sont plutôt bien rendues, mais l'insouciance graphique des deux premiers tomes ne semble plus vraiment de mise.
De nombreux personnages déjà connus sont au centre l'intrigue dont un certain Napoléon Bonaparte dont l'influence est grandissante. Comme par le passé (et malgré ce passé pourrait-on lire) l'histoire révèle des surprises qui ne peuvent qu'amuser le lecteur.
Les échanges sont toujours aussi savoureux, même si les premiers demandent un peu d'indulgence. Une lecture des passages consacrés à l'homosexualité placée hors du contexte de l'époque pourrait aujourd'hui choquer... le choc étant d'autant plus rude qu'il apparait en début d'ouvrage pour être entretenu par la suite.
Le retour d'obscures (pour l'instant) références fantaisistes éveille la curiosité. La Torpille, souvent malmené, l'est une nouvelle fois, même si le lecteur a un petit terrain d'avance...
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Paris, 1803,
Napoléon songe à l'Angleterre, Chateaubriand part à Rome, Cambacérès pose problème…

Napoléon interroge son secrétaire particulier, Monsieur Lecanet, sur les états d'âme de son ami Monsieur Cambacérès, membre de l'Académie Française, deuxième consul et futur Archichancelier de l'Empire. Les affaires de coeur de ce dernier agacent Napoléon. Il ne voudrait pas que les moeurs de « Tante Turlurette », appelé aussi « L'Archifou », déstabilisent les affaires politiques, voire même l'armée.
« - Cela ne se peut ! Notre pays livré aux barbares par la faute de sodomites copulant dans les bivouacs alors que l'ennemi s'approche… Mais… ce serait la fin du monde !!
- Je ne vous le fais pas dire ! J'ai besoin d'hommes debout ! Pas couchés les uns sur les autres en groupes, en grappes, en pagaille ! »

… Alors que Napoléon pense sérieusement à sermonner Cambacérès, « L'Archifou » presse son cocher d'aller plus vite. Son jeune amant Friquet l'attend ; il n'a que trop tardé auprès du citoyen consul ! Dans la rue des Mauvaises Paroles, il se précipite fou d'amour dans l'appartement, s'étonnant que les meubles et les objets soient fracassés. Au second coup d'oeil, il découvre son jeune éphèbe poignardé dans une mare de sang.

Napoléon convoque François dit La Torpille. L'affaire est grave car les lettres intimes de Cambacérès à Friquet, ont été volées. Un maître chanteur du nom de la Fourmi réclame une forte somme, « très conséquente », pour ne point divulguer les mots enflammés. François, dans une enquête précédente, celle du coffret de voyage de Napoléon, avait rencontré l'homme qui se fait appeler La Fourmi. L'histoire n'est pas à prendre à la légère car cet être machiavélique est le maître des bas-fonds de Paris.
Napoléon en fait une affaire personnelle. On intimide pas les consuls !

Avant même que François entreprenne son enquête, des hommes cagoulés massacrent les gens d'une maison de prostitution appartenant à La Fourmi, à la recherche d'une fille, La Canette… la soeur de Friquet.
Il semblerait que s'entremêlent différents personnages pour de différents intérêts. Il ne manque plus que l'intervention de L'Ecureuil, agent au service de Fouché…

Troisième livre, nous retrouvons les acteurs des précédents tomes. Les masques commencent à tomber et la part de fantastique se profile dans les dernières pages. le mystère de L'Ecureuil est dévoilé par Fouché lui même. Ci-après un minuscule spoiler : Camille de Lestac fut vendue par son propre père, à l'âge de douze ans à Fouché pour le remboursement de ses dettes de jeux.
Ce volume nous renvoie à un pan de l'histoire et à ses illustres sujets. le Code Napoléon, en 1804, décriminalise l'homosexualité en France.
Le scénario, toujours animé, intéressant, avec ses touches d'humour, ses intrigues à la Vidocq, ses crimes crapuleux ou vengeurs, m'a vraiment captivée. Quant aux dessins, je les trouve plus attrayants que les premiers. Tout m'encourage à lire la suite…
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Le coffret a été retrouvé, au prix de sacrifices auxquels l'Écureuil n'est pas étranger(e). Las ! Notre Premier Consul a de nouveaux soucis dont il se passerait bien. Son ami Cambacérès aux moeurs inverties, a perdu son “giton”, auquel ont été volées des correspondances sans équivoque. Par l'entremise de M. Lecanet, François, dit la Torpille se voit attribuer une nouvelle mission, récupérer à tout prix ces lettres détenues par la Fourmi qui en fait une monnaie d'échange pour son silence. S'il n'y avait que ce marché ! D'autres mystères, dont le massacre perpétré par deux personnages masqués, dans une maison close, et la réapparition de la Dame en noir, viennent étoffer ce troisième récit.

Dufaux nous mène par le bout du nez entre histoire réelle et intrigues romanesques, c'est bien là son talent. Jamar, dont le trait est plus sûr donne du corps à cette narration, et le lecteur s'avance au fil de l'album sans masque, et il est bien le seul !
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Jean-Jacques Régis Cambacérès. Né à Montpellier le 18 octobre 1753 dans une famille de petite noblesse de robe. Le père finira ruiné. L'enfant entame de brillantes études à Aix. Contracte au collège de funestes habitudes. Devient l'amant du Marquis d'Aigrefeuille et du Marquis de Villevieille. Santé robuste. Nommé conseiller à la Cour des Aides. Obtient une pension royale de 1200 livres par an, commence à s'enrichir. En 1789, il est cependant acquis aux idées nouvelles. Arrive à Paris en 1791. Élu à la Convention. Siège au centre gauche. Appuie la création du Tribunal révolutionnaire. S'attaque aux différents projets qui formeront le Code Civil. Une entreprise colossale, semée d'embûches, il s'en sortira avec les honneurs. Accablé de travail, il signe sans le savoir la destitution d'un petit général corse nommé Bonaparte. Un matin on sonne à la porte de son domicile privé. C'est le général en question qui vient se faire entendre, qui proteste l'air d'un roi sous des vêtements en guenilles. Le courant passe entre les deux hommes. Cambacérès est sous le charme, Bonaparte réintègre ses fonctions. La porte se referme. Une amitié durable, sincère. La fascination d'un côté, la confiance de l'autre. On peut aller loin avec ces deux sentiments. Ils iront loin. Je crois que vous connaissez la suite de l'histoire : le coup d'état du 30 prairial, Bonaparte le choisit comme second consul. Son goût du faste, du luxe et des beaux jeunes gens ne cesse de croître. Appétit féroce, une des meilleures tables de Paris. Ne refuse pas l'extravagance. On le traite de ganache. Il passe outre.
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Il faut avouer que je me trouvais en très mauvaise compagnie : les dessins de Martin Jamar qui ne s'éloignent jamais beaucoup d'une réalité voulue, pensée, réfléchie documentée. Du bouton à l'édifice, du tiroir au canon, Jamar resserre le rêve, l'ancre dans le réel, lui donne du poids. Ses traits minutieux, mais qui savent laisser la place au grotesque forment un tableau vivant où les silhouettes, les seconds rôles, les premiers plans ne demandent qu'à vivre jusqu'à acquérir une autonomie qui vous dépasse. Et qui vous émerveille. Car une création qui n'échappe pas en partie – un peu, beaucoup – à son auteur n'est qu'une mécanique.
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Saint-Cloud. 1803. L'année où Chateaubriand est nommé secrétaire de la Légation de France à Rome. Dans l'esprit de Bonaparte, une idée fixe voit le jour : la guerre avec l'Angleterre. Voyage en Belgique. Visite du port d'Anvers. Le premier consul s'intéresse de près aux chantiers de constructions navales, ainsi qu'au recouvrement des impôts directs. À ce propos, une belle pensée : il faut varier les impôts pour qu'ils paraissent moins lourds. En ce domaine, la légèreté ne sera jamais de mise. Il y a aussi le problème Cambacérès.
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Oh, ce fut un repas bien ordinaire : des petits pains à café, du potage à la Camerani, deux douzaines d'huîtres, un lapin en gibelotte, une demi-dinde truffée, farcie de marrons de Lyon, cinq ou six poires tapées, et, pour finir, un gâteau de riz.
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Fouché retrouva son ministère, le 10 juin 1804. Dans ses fichiers confidentiels où se côtoyaient espions, truands, ministres, banquiers, hommes de lettres, comédiens, tueurs à gages, le nom de Cambacérès fut souligné de rouge. Une belle distinction pour l'Archifou qui n'en demandait pas tant…
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Murena est une série de bande dessinée historique belge écrite par Jean Dufaux et dessinée par Philippe Delaby puis Theo. La narration décrit le règne de l'empereur Néron dans la Rome antique de 54 à 68 et, en parallèle, l'évolution du héros éponyme, Lucius Murena. La série est éditée par Dargaud depuis 1997. L'histoire se déroule dans la Rome antique, au Ier siècle, sous le règne des empereurs Claude puis Néron. Claude exprime des remords d'avoir négligé son fils biologique Britannicus au profit de son fils adoptif, Néron. de plus, il regrette d'avoir épousé Agrippine et il envisage de la répudier, car il souhaite se marier avec son amante Lollia Paulina. Devant cette double menace, l'impératrice intrigue pour assassiner sa rivale, avec l'accord passif de Néron. Or, Néron est ami avec Lucius Murena, fils de Lollia Paulina et héros éponyme de la série. Agrippine, par ailleurs, sollicite Locuste pour empoisonner Claude et installer Néron sur le trône. le récit met en parallèle l'évolution de Néron et celle de Lucius Murena, qui basculent progressivement dans la folie.
À la suite de l'assassinat de Claude, Néron monte sur le trône. Britannicus meurt à son tour dans des circonstances troubles et la rumeur attribue ce nouveau décès à Néron ; ce dernier devient la proie d'une folie, réelle ou supposée, qui le consume. À travers ces épisodes, nous voyons comment Néron sombre dans la cruauté, par un concours de circonstances, un jeu de manipulation et de vengeance…

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