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Critique de Choupaille


Ce roman de Catherine Dufour (mon premier, qui plus est), c'est vraiment l'OVNI littéraire de ma petite année de lectrice. le résumé et le titre ne paient pas de mine, mais il ne faut pas en rester là : s'ils intriguent juste ce qu'il faut pour pousser à la lecture et qu'on se demande quand même où on débarque quand on entame le livre, c'en est pas moins un mini page-turner de chevet passionnant, émoustillant et intrigant. Les ingrédients de la réussite ? Une jeune femme paumée qui retourne vivre chez une Maman fauchée sur la capitale, un nouveau boulot de merde dans un bureau de merde, mais surtout une rencontre carrément paranormale au détour du logiciel de chat de l'entreprise : celle de Duncan Vane – brrr, rien que le nom, on a les ovaires qui frémissent ! – infiniment supérieur sur la hiérarchie, super beau gosse, mais surtout super fantomatique. Hé non, le blog ne vous cache rien : Catherine Dufour signe avec Entends la nuit une romance paranormale pour adultes – non pas qu'il y ait de la fesse à outrance, mais le ton est clairement pas celui d'un roman ado.

Alors oui, j'avoue que comme toute romance accrocheuse on tourne autour du pot pendant une petite centaine de pages, mais ça passe comme du petit lait. Nos deux loulous s'asticotent, se boudent et se rêvent ensemble pendant un petit moment. C'est du moins clairement le cas de Myriam à travers laquelle on vit le roman, mais franchement la réciprocité ne fait aucun doute malgré que monsieur Vane (brrr) souffle le chaud et le froid comme tout bon Darcy moderne (voire même, si j'ose aller jusque là, comme tout bon Edward Cullen revisité – paillettes en moins, charisme en plus).

A l'instar du vampire préféré des ados des années 2000 (dont j'ai fait partie, oui merci), Vane a carrément envie de se bouffer notre héroïne. Problématique, certes, mais infiniment moins que de galérer à prendre corps – la libido en prend un sacré coup. Et pour cause, notre bellâtre, c'est plus ou moins un fantôme. J'entre pas dans les détails pour ne pas divulgâcher, mais le peuple qui se révèle à Myriam au fil de pages et qui hante tout Paris a une grande, grande classe, et quand on est cent pour cent sang chair fraîche et sang frais, il fait un peu mal de se montrer aux réceptions mondaines de son chéri. Ça crée des problèmes, des rancoeurs (les fantômes l'ont facile en plus) et des situations qu'on a du mal à lâcher pour aller faire dodo.

Entends la nuit fait le taf, il le fait bien, mais les amateurs de romances un peu guimauves devront sans doute passer leur chemin. La noirceur ambiante est là pour nous rappeler qu'il ne fait pas forcément bon de partager son lit avec un presque-poltergeist.
Lien : https://la-choupaille-lit.bl..
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