Bon, là je commence à avoir une crampe dans le cou et un sérieux désir de replonger dans mes pensées. Et je n’ai juste pas envie de faire du «Parisien-bashing», le sport préféré du Québécois moyen de retour d’une visite chez les cousins français.
J’ai erré avec délice dans les rues, allant de découvertes en retrouvailles. Des lieux mille fois aperçus dans les films et les revues côtoyant des trésors cachés inédits. Paris m’a séduite. Je sais que j’y retournerai souvent. Seule ou pas.
Je m’appelle Caroline Grenier, j’ai vingt-six ans, toutes mes dents et quelques boutons en extra lors des périodes de stress. Ou de SPM. Ou de grand questionnement. En fait, pas mal tout le temps… Ajoutez à cela un sens de la mode déficient, une forte tendance à se mettre les pieds dans les plats, saupoudrez d’un fond de romantisme mal assumé et d’une bonne dose d’humour, et vous voilà avec un portrait assez fidèle de ma petite personne.
L’an passé, j’ai entamé l’étape finale de ma formation d’avocate, le fameux stage, chez Tremblay, O’Connell et Vautour, une prestigieuse firme à la réputation impeccable. J’ai rapidement déchanté. Coincée entre les avances de mon patron, les cas de conscience face à certains dossiers et une overdose de café et de beignes, je me suis autosabordée en jouant les Robin des Bois. Inutile de vous dire que je n’ai pas terminé le stage et que je ne suis toujours pas avocate… J’ai plutôt décidé de m’envoler vers Paris pour quelques mois, à la recherche de… À la recherche de quoi, au juste? Je me pose encore la question.
Il était une fois une jeune femme prénommée Caroline… Ah non, quand même, nous ne sommes pas dans un conte de fées, bien que la demoiselle dont il est question ait l’imagination fertile. On recommence…
«Le problème, c’est que si l’on ne prend pas
de risque, on risque encore davantage.»
Erica Jong
«Ce qu’on risque révèle ce qu’on vaut.»
Jeanette Winterson