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Critique de Nominoe
Brillante idée de l'équipe de Fakir (principalement Antoine Dumini & François Ruffin) de nous raconter ce qu'est devenu le football à travers la mondialisation. L'occasion de passer au crible 60 années de football et ses dérives dans un très court essai.
Ce dernier commence dans les années 60 mais l'arrivée massive de liquidités dans le football va se faire en 3 temps : les années 70 sous l'impulsion d'Adidas, les années 80 avec le début des droits télés (même si les montants de l'époque prêtent à sourire en comparaison des droits actuels - 6,92 milliards d'euros pour la Premier League sur les années 2016 - 2019) et les années 90 pour achever le tout avec la libre circulation des footballeurs (arrêt Bosman). Les deux décennies suivantes (décennies 2000 et 2010) n'ont fait que confirmer un football qui se coupe de plus en plus de ses origines avec toujours plus d'argent, de grands clubs toujours plus puissants et des joueurs mercenaires qui s'offrent au plus offrant. Point de crise dans le milieu du ballon rond (ou seulement pour les quelques clubs qui ont cru pouvoir croquer dans le gâteau des puissants - RC Strasbourg, le Mans FC ou encore Grenoble Foot 38 pour rester sur quelques exemples français), les oligarques russes et les riches dynasties du Moyen-Orient ayant trouvé dans le football un moyen d'étaler leurs pétrodollars. Durant toutes ces décennies folles, 2 dirigeants de la FIFA ont été les complices et très souvent les instigateurs de cette folie (João Havelange de 1974 à 1998 et Sepp Blatter depuis 1998).
Au milieu de ce désastre, le livre souligne plusieurs initiatives qui prouvent qu'il est tout de même possible de proposer une alternative à ce football business (Tatane, FC United of Manchester, Socrates et la démocratie corinthiane, Carlos Caszely contre Pinochet,...). Mais ces initiatives - aussi louables soient elles - s'apparentent souvent à un coup d'épée dans l'eau. Et si la vraie alternative n'était pas à rechercher du côté du football amateur, dernier bastion d'un football romantique. Alors que la fracture ne cesse de s'agrandir entre football amateur et football professionnel, l'épilogue du livre est une déclaration d'amour sincère à ce “football vrai” et à tous ces bénévoles qui oeuvrent dans les clubs amateurs. Une conclusion lucide et empreinte de malice pour un essai réussi qui permet de prendre un peu de recul sur la planète football.
Lien : http://lecafesport.blogspot...
Ce dernier commence dans les années 60 mais l'arrivée massive de liquidités dans le football va se faire en 3 temps : les années 70 sous l'impulsion d'Adidas, les années 80 avec le début des droits télés (même si les montants de l'époque prêtent à sourire en comparaison des droits actuels - 6,92 milliards d'euros pour la Premier League sur les années 2016 - 2019) et les années 90 pour achever le tout avec la libre circulation des footballeurs (arrêt Bosman). Les deux décennies suivantes (décennies 2000 et 2010) n'ont fait que confirmer un football qui se coupe de plus en plus de ses origines avec toujours plus d'argent, de grands clubs toujours plus puissants et des joueurs mercenaires qui s'offrent au plus offrant. Point de crise dans le milieu du ballon rond (ou seulement pour les quelques clubs qui ont cru pouvoir croquer dans le gâteau des puissants - RC Strasbourg, le Mans FC ou encore Grenoble Foot 38 pour rester sur quelques exemples français), les oligarques russes et les riches dynasties du Moyen-Orient ayant trouvé dans le football un moyen d'étaler leurs pétrodollars. Durant toutes ces décennies folles, 2 dirigeants de la FIFA ont été les complices et très souvent les instigateurs de cette folie (João Havelange de 1974 à 1998 et Sepp Blatter depuis 1998).
Au milieu de ce désastre, le livre souligne plusieurs initiatives qui prouvent qu'il est tout de même possible de proposer une alternative à ce football business (Tatane, FC United of Manchester, Socrates et la démocratie corinthiane, Carlos Caszely contre Pinochet,...). Mais ces initiatives - aussi louables soient elles - s'apparentent souvent à un coup d'épée dans l'eau. Et si la vraie alternative n'était pas à rechercher du côté du football amateur, dernier bastion d'un football romantique. Alors que la fracture ne cesse de s'agrandir entre football amateur et football professionnel, l'épilogue du livre est une déclaration d'amour sincère à ce “football vrai” et à tous ces bénévoles qui oeuvrent dans les clubs amateurs. Une conclusion lucide et empreinte de malice pour un essai réussi qui permet de prendre un peu de recul sur la planète football.
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