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Critique de markko31


Le voyage avait tout pour me plaire. le train, La Russie d'Ouest en Est, la vodka, le lac Baïkal... Rien que le titre titillait déjà ma fibre aventureuse. J'ai donc embarqué avec l'envie d'aimer ce voyage.
Au début, tout se passait bien, vie à l'intérieur du train, rencontres et paysages, je me disais, on m'en donne pour mon argent. Et puis, au fur et à mesure, tel la princesse au petit pois, je me suis mis à me trémousser sur mon siège, gêné aux entournures. Pourtant impossible de mettre le doigt sur ce qui commençait à me lasser.
Quand, au détour d'une phrase a priori anodine, la vérité m'est apparue: j'avais un goût douceâtre de niaiserie dans la bouche. Ma guide, Miss Dunbar, commençait sérieusement à m'agacer. Peut-être suis-je un méchant esprit ironique qui a du mal à digérer le premier degré à tous crins. Mais les : "ooooooh les belles fleurs de la taïga" "hihihihi la controleuse rude mais affectueuse" "héééééé les jolis rideaux de la cabine" "raaaaaaaaaaahhhh les jeunes militaires chauffés à la vodka mais gentiment dragueurs" et j'en passe, tout ça a eu raison de mon enthousiasme initial. D'autant plus que la vérité de la Russie, la vérité des êtres, restait hors d'atteinte, (comme quoi, même dans un train, on peut superficiellement survoler tout un pays).
Aux 3/4 du chemin, j'ai craqué en sautant du train en marche, tant pis je ne verrai jamais Vladivostok. Hop, un vol direct pour le retour dans ma chambre douillette. Et une vocation d'aventurier tuée dans l'oeuf par Miss Dunbar (et puis c'est vrai que je suis un peu frileux).
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