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Critique de Phoenicia


Une romance qui m'a un peu fait frémir sur les débuts, il faut le reconnaître. On était loin de la belle histoire qui fait palpiter notre petit coeur. Plutôt une histoire désolante et gâchée. Or, Evie Dunmore, avec ce début assumé, nous emmène là où elle veut bien nous emmener.

Tome 3 de la série des Rebelles d'Oxford, on suit Hattie, l'artiste qui est un vrai Soleil. Passionnée dans l'âme, elle se sent inextricablement attirée par Lucian Blackstone, un Ecossais rude, brutal, parvenu, dangereux... Une personnalité qui la fait frémir, non sans honte, et qui la pousse dans une situation compromettante : à tel point que là voilà mariée à lui.
Curieusement côté protagoniste, j'avoue avoir préféré la personnalité de Lucian, sombre, imparfaite, effrayante, torturée. Même si je dois admettre m'être beaucoup retrouvée dans la personnalité de Hattie.

Comme tous les romans des Rebelles d'Oxford, l'autrice aborde l'angle du féminisme au temps des suffragettes. Ici, on voit notre héroïne coincée dans un mariage, achetée et dépendante de la seule volonté d'un homme. Un carcan s'il en est! Malgré cela, on voit aussi la cause des femmes sous l'angle des prolétaires. Il est ici question du travail féminin dans les mines.
Le dernier sursaut de la fin est aussi à voir sous cet angle. Sans en dire plus, je le trouve nécessaire pour que cette relation n'apparaisse pas trop toxique mais amenée peut-être un peu trop comme un cheveu sur la soupe.

En effet, avec un peu plus de 500 p. , le roman ne tourne pas autour de cette romance en construction aux débuts qui sont loin de faire rêver. On a une Angleterre en pleine Révolution industrielle. Un village de mineurs, plongés dans une certaine précarité. Un homme d'affaires avisé qui sent les technologies innovantes. Les discours économiques et sociaux de l'époque. L'art pictural et la photographie. Tout cela offre un cadre historique bien dosé pour cette romance.

En revanche, c'est un récit d'Evie Dunmore. Ce sont, dans cette collection Regency, ceux qui sont les plus explicites. Ici l'autrice aborde la question de désir féminin, de l'éveil à la sexualité, notamment chez une jeune femme bien née à qui on a seriné toute sa vie d'avoir honte de tels penchants. Une approche là encore bien menée mais qui n'est pas sans force détails explicites et des scènes régulières. La couverture est trompeuse : sous un aspect "mignon", on a une bonne dose d'érotisme.

Avec ses plus de 500 p. j'ai encore passé un excellent moment grâce à cette collection. Cette série compagnon ne me semble pas fini. Je suppute qu'un tome sera fait sur Catriona. A voir si l'avenir me donne raison.
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