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Critique de finitysend



Ce texte est relativement inachevé , cela se sent mais ce n'est pas un réel problème , encore que j'ose espérer que l'auteur nous aurais épargné certaines formulations et certaines lapalissades dignes d'un premier cycle , dans un travail plus achevé , ces lapalissades auraient peut-être disparues .
Alors , nous voilà avec des incantations dignes de la pensée magique et pas toujours très convaincantes , surtout qu'il y a souvent un ton manifestement colérique ....

Personnellement l'histoire faite par des sociologues m'a toujours inquiété , en effet je trouve que réfléchir sur des réalités historiques finalement très équivoques par nature , sans avoir une connaissance minimale et intimes , des contextes élargis ( du type aire culturelle appréhendées sur la longue durée et sur ce que empiriquement j'appelle : la « culture « des transitions , ( chronologiques et géographiques ) , de l'épigraphie , de la connaissance différentielle d'une ou de plusieurs langues anciennes , de la méthodologie du commentaire historique de texte qui est quand même assez spécifique , sans : « toussa , tout ça « , ce me semblait illusoire de bramer en amphi , : Moi je pense que les grecs étaient ou n'étaient pas ...
Je riais bien sous cape de leurs histoires , avec un grand H , biens ficelées , qui étaient souvent solubles dans le latin médiéval par exemple , si on grattait les racines des radis pour bien réussir la soupe ...

Par contre , je me suis rendu compte chez ces sociologues sorciers-historiens , que l'histoire devait désormais intensément mobiliser des outils en rapports habituellement avec la sociologie , l'ethnologie ... Cependant il était évident aussi , qu'il faudrait manier les concepts avec précautions car sinon c'était toute la connaissance historique qui menaçait de devenir l'objet d'un mirage anthropologique délirant et déconnecté des fondations sur lesquels repose traditionnellement , modestement et non sans raisons , la connaissance historique , à savoir : Les textes , qui sont comme vous le savez peut-être , en histoire , un concept large et opératoire , avant d'être simplement : Les sources , et un discours sur la réalité ...

Et voilà maintenant que les historiens picorent l'ethnologie ... Je vois déjà un beau plagiat de Molière à écrire . Il ne s'agit pas des précieuses ridicules ( quand même non ) , non je vois un truc à la Mamamouchi , ou encore comme ce splendide discours médical moliéresque tout à fait savoureux .
Les deux auteurs recommandent à Veyne et à Vernant d'apprendre le Latin ! et ils nous rappellent que Boswell est un auteur homosexuel , oui ! et alors ?
Boswell et Veyne sont des auteurs incontournables , auteurs de textes puissants …

Par exemple : Je lis dans cette monographie , que l'armée romaine était officiellement , viscéralement , opposée à toutes les époques aux rapports , disons approfondis entre soldats , les textes abondent et ils documentent la question en creux car il s'agit principalement de procédures judicaires entre hommes libres et aussi , de l'incontournable : Lex Scantina qui est un monument de légiste que je vous conseille d'approcher en anglais et surtout de garder à l'esprit que c'est un loi réactionnelle , où Rome se crispe alors qu'elle est devenue cosmopolite . Un contexte intéressant , et si on s'en tient à ce qui est autorisé et bien cela suffit pour réaliser que Rome était une autre planète ou les garçons ne naissaient pas exclusivement dans les choux où bien disons plutôt qu'un choux n'est pas toujours un choux ...

Concernant l'armée et le discours officiel sur l'armée , je ne dirais qu'une chose , j'ai eu le plaisir de passer une partie de mes vacances à Rome , à l'ombre des pins maritimes ...
Et je me suis fait dans le détail ( environ , trois longues journées ) les 250 mètres de la colonne Trajane , qui sont moulés et accessibles au grand public ( pas de descente en rappel donc ) .
Ce que je vous dirais c'est que l'empereur a souhaité présenter l'armée sous un jour très avenant et vraiment très sexy , je vous met ma main au feu , que c'est les plus beaux popotins en pantalons de l'antiquité classique ! Et y'en a , à perte de vue ....
Mais en plus votre serviteur est tombé en arrêt devant deux cartouches , de propagande impériale ( s'il vous plait ! ) où l'armée se réjouit devant l'empereur , alors pour fêter cela , dans un cartouche il y a un vilain soldat qui met la main sur le fondement de son camarade qui se laisse faire et sur le second cartouche , que ne vois je ! , deux soldats qui exultent de joie et qui du coup échangent : rien moins qu'un baiser pneumatique (au sens grec du terme , oubliez la mécanique et les pneus , il est question d'âme ! de Pneuma svp ! ) .

Pendant ces réjouissances je serais fort étonné , si quelques rondelles n'avaient sautés , dans ces journées de fêtes endiablées ! Avant de dire des bêtises il faut donc tourner sept fois sa langue dans sa bouche surtout en « pneumatique antique « .....

Si le sujet de la sexualité antique vous intéresse , souvenez-vous : » L'histoire c'est les textes « , faites en donc , collection car plus vous en aurez , plus vous serez libres dans cette pauvre époque que nous vivons actuellement , où les notes circonstanciées en vo et en bas de pages se perdent dans les limbes de l'espace-temps . Ainsi vous serrez mieux armés pour vous poser les bonnes questions , comme Boswell d'ailleurs qui maitrise d'une façon exceptionnelle et activement le latin et le grec ( sur quelques siècles ) et passivement plusieurs autres langues anciennes ( dont l'hébreu et l'araméen et .... ) ..

Contrairement à ce que qu'annonce le titre , ce livre ne parle pas d'érotisme romain , il parle la sexualité de la Rome antique en générale et il s'efforce à cette occasion de rendre à la Grèce ce qui revient à la Grèce.
Cette étude ferra partie de celle que l'on rééditera longtemps à cause du fond du texte , mais sinon , principalement à cause du nombre de citations que l'ouvrage contient , très peu de notes .. .
Beaucoup d'inepties contradictoires qui deviennent comiques , si on prend du recul et si on a un peu exploré les textes , comme les bibliographies sur cette question , on rigole et on se désole souvent ...

Avant , vous erriez sur le Capitole en clamant comme une âme en peine , Oyez , Les romains étaient bisexuels , après avoir lu ce texte vous entreverrez confusément que c'est un peu plus compliqué encore , ce livre vous aura probablement au moins , servi à « réaliser « que nos amis de la ville aux sept collines étaient des : Martiens qui naissaient dans de drôles de choux …

Puis pour conclure , soulignons que cet ouvrage continue à faire rouler des poncifs sur certains personnages tel que sur césar , au mépris des textes , mais bon dieu , mais que fait la police !
L'Auteur souligne que en France nous n'avons pas eu les » gender studies « , et bien je dirais que oui et que : effectivement cela se voit ... ! oui pas doute et cela manque ...

Mais nous , nous avons : la poule au pot , le champagne et la baguette et on en est très fier , non sans raisons....
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