AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Laureneb


J'ai été moins séduite par ce roman que par le précédent, le Roi disait que j'étais diable. Peut-être parce que c'est le même procédé narratif, la double focalisation interne, que j'avais déjà trouvé un peu répétitif, puisque les personnages commentent les mêmes événements. Et ici, le regard porté sur Aliénor est différent, elle s'exprime moins directement, elle est plus en retrait - ce n'est plus une héroïne, mais déjà une légende.
Le thème de l'écriture de soi et de son destin, par les autres et par soi-même, est d'ailleurs particulièrement intéressant. Chacun est mû par sa chanson, au sens de sa chanson de geste, celle qui nous transforme en héros, permettant à un troisième fils de devenir roi, à deux grands capitaines médiévaux de se rencontrer par-delà les mers, et de s'apprécier malgré les différences. Aliénor n'a ainsi plus besoin de parole, elle est devenue une légende, une legenda, puisque la moindre de ses apparitions devient un récit de chronique ou une chanson de troubadour. Aélis est émouvante à côté, elle qui n'a pas droit à sa propre chanson, elle qui est rejetée des histoires.
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}