Citations sur Dating fatigue : Amours et solitude dans les années (20.. (28)
Je me sentais usée, fatiguée, comme si je souffrais d’un burn-out émotionnel.
Je crois que le concept du quart d'heure de fame warholien est devenu un quart d'heure de shame, de honte. On va tous un jour faire une erreur et la payer par un lynchage.
La dating fatigue, c'est quand on se sent trop petit pour notre liberté amoureuse. C'est la nouvelle saveur du vide dans la multitude. Le vide qui nous happe quand notre téléphone ne cesse de sonner, mais qu'aucun message ne nous semble directement adressé.
Ce n'est pas un hasard. Les secrets s'échangent à la nuit tombée.
Si je suis autonome, personne ne peut m'abandonner. Parce que toute personne autonome est in-abandonnable. On n'abandonne que les enfants ou les animaux domestiques qui ne peuvent pas se débrouiller tout seuls. On peut me briser le coeur, ça oui, je peux pleurer le manque d'un homme, d'un amour, une personne peut me blesser et me manquer. Mais pas m'abandonner.
C'est ça être adulte. C'est cette blessure, cette conscience, cette solitude existentielle. Aucun mec, aucun couple ne protège de ça, morveuse. Le mythe de l'amour romantique, Hollywood et Walt Disney nous font croire que si. Qu'il existe quelque part "une moitié" qui nous complèterait, nous guérirait de ce vertige. Quand, à la fin des films, les amoureux se jurent qu'ils seront "toujours là l'un pour l'autre quoi qu'il arrive" ; se promettent "que si un jour tu tombes, ce sera dans mes bras", ce sont autant de tentatives d'un retour vain à l'enfance. D'un retour à cette bulle, d'un retour à un monde où les camions de pompiers ne nous concernaient pas. L'espoir vain de se créer un ancrage.
J'ai le droit de dire non, je réalise. J'ai le pouvoir de dire tous les non que je n'ai pas osé dire. Je peux quitter le lit d'un homme si je m'y sens mal sans me justifier. Mon corps est mon royaume et mon désir y fait la loi. Mon corps est la seule chose que je possède entièrement, vraiment, sur lequel j'ai tous les droits. C'est moi la patronne, la reine, l'impératrice. Mes désirs sont mes ordres. Pas dans le sens où les autres doivent accéder à tout ce que je leur demande. Dans le sens où personne ne peut approcher de mon corps si je ne le décide pas. Je n'ai aucune explication à donner. Aucune. À personne. Je suis libre, j'ai le pouvoir de dire non, je n'ai pas à me justifier, je me répète, et j'ai l'impression de tenir une arme atomique ente mes mains.
Pourquoi est-il inscrit dans le marbre qu'on doit aimer certaines personnes ? Les liens toxiques ne doivent pas être maintenus à tout prix parce qu'il s'agit de notre famille.
À la seconde même où l'on se perçoit soi-même à l'extérieur d'une scène, qu'on s'observe soi, c'est que le désir n'est pas total. Le désir, c'est l'unanimité des voix intérieures.
Ah, les contes de fées ! Ces belles histoires qui s'inscrivent à jamais dans votre inconscient et façonnent vos attentes tout au long de l'existence ! Quelle plaie !