Arnaud Duprat : A la même époque, tu alternais avec les tournages de Robert Altman et, dans une interview, tu as qualifié cette période de "schizophrénie parfaite". Géraldine Chaplin : C'était parfait. Saura me proposait plus ou moins toujours le même personnage et Altman aussi. Le premier me voyait très "vieille fille", hystérique, névrosée, perturbée..., le deuxième me voyait comme une folle drôle... et, en même temps, je faisais des choses en France, notamment avec Jacques Rivette. C'était donc l'époque parfaite.
Géraldine Chaplin : je me souviens que mon père est mort pendant le tournage de "Los ojos vendados". Je voulais aller le voir une dernière fois le jour de Noël et Elias Querejeta m'a dit que je ne pouvais pas. J'étais furieuse. Après pour l'enterrement, Elias m'a dit que je pouvais y aller. J'ai répondu : "Non, je travaille." Moi, je voulais dire au revoir à mon père... Je ne me souviens pas bien du film...