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Critique de coco4649


        Quel étrange et fascinant ballet de mots.
Sommes ici dans la chambre ombre noire de l'esprit,
dans la rupture du ronronnement poétique et dans
l'annulation de Tout et du Rien superflus.
J'imagine sa courte vie (parti si rapidement à 29ans)
en forme d'énorme point d'interroxclamention ??!!

Quelques réflexions attestent de sa vision fantastiquement
Fleur Noire du monde et de l'éternité :

   " Mais l'air reste sombre, de la couleur d'un horizon rattrapé
par la nuit...

   " Un monde maintenant finit dans le chaos...

   " …la grande Bataille des jours et des nuits et qui, pour cette raison,
ouvre en dedans des yeux noirs et clairs, un visage où se forme,
malgré la couleur des yeux, le premier regard d'amour de la Fleur Noire.

   " Je vis, par delà les nuages gonflés de poudre de plomb, le
vent manger la face de mon étoile...

   " Un coup de tête fit disparaître en moi les traces de cette
nouvelle saison de l'éternité.

   " le Lieu de l'Épaisseur avait la forme d'une pyramide sans
face latérale et j'errais sous cette voûte dont le centre était un
creux à l'intérieur du vide plein.

   " Un corbeau fantastique jaillira, tout rouge, d'une blessure du
soleil couchant, venant du Nord, après le dernier salut au dra-
peau de la Mort mis en berne.

Dans solution H, il réfléchit à haute et profonde voix :

   " Il n'y a plus de ciel, plus de soleil, plus de nuit, disait
une voix, plus de lumière et les fenêtres ressemblent à des
bouches cousues, noires mais sans dents ;
… plus de ciel à boire, plus de sol sous tes pieds et le toit de chez
soi s'ouvrira comme une main vide ou un sac sans fermeture
qui perd en l'air ses richesses sans existence.

Et la voix devenue murmure, ma bouche, "fendue en quatre
lèvres blanches " poursuit :

   " Dans la lumière absolue, j'au reconnu l'obscurité absolue…

   "L'eau-du-vent deviendra blanche comme le papillottement
des yeux visités d'un sommeil de neige…

   … Alors le jour entra en terre comme dans une gare ; les
gares-du-Jour et les gares-de-la-Nuit se confondirent dans les
débris sonores d'un train en marche et la marche des trains
imita dans ses roues l'accent incohérent d'une phrase répétée
cent fois par les secousses du vent et la mise en lumière dans les
lingeries d'un feu, phrase dont nous ne retînmes qu'un mot
(reconnu le plus solide ) : ÉTERNITÉ.
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