AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de NicolaK


Ce livre, dont j'ignorais le contenu pour ne pas changer, m'a secouée comme il m'arrive très rarement. Après l'avoir refermé, j'en avais les jambes qui tremblaient, au sens propre du terme.

J'annonce donc d'emblée qu'on ne ressort pas indemne d'une telle lecture.
Très bien écrit, ou du moins quasiment transposé, puisque l'autrice a consulté les textes d'origine pour nous les rendre abordables à nous, qui lisons rarement le français du XVIIe siècle.

L'empreinte durable, à mon avis, vient du fait qu'il ne s'agit pas d'une fiction.
Du reste, quelques images d'époque surgissent une poignée de fois au cours du récit.

La narratrice est Marie-Marguerite Monvoisin, fille de Catherine Monvoisin, surnommée la Voisin.
Son récit commence le 28 mars 1680, jour de l'exécution publique de sa mère (à 40 ans tout juste) et la jeune fille (à peine 21 ans) finit le chapitre par cette phrase :
*
"La seule vérité sur la mort de ma mère est celle-là. Il ne faut pas en accepter d'autre, ce serait une menterie."
*
Ayant été elle-même emprisonnée, vient ensuite son premier billet adressé à M. de la Reynie, premier lieutenant général de police de Paris, pour tenter d'obtenir sa grâce et sa libération.
Pour ce faire, Marie-Marguerite confessera tout ce dont elle a été témoin des actes de sa mère depuis l'âge de 6 ans.

Ce "récit" nous fait plonger dans l'existence de la maisonnée : Antoine, le père, Catherine, la mère, Marie-Marguerite la fille, la grand-mère, et une fidèle servante.
Et tous les personnages secondaires dont s'entourait la Voisin sont parfaitement croqués.

Le livre a une redoutable efficacité, au point qu'on visualise parfaitement tout ce qui se passe au fil des pages, et je dois dire que c'est passionnant.
En plus d'apprendre tout ce que faisait la Voisin, son entourage n'est pas mis de côté, et on a un très bon aperçu de la société de l'époque.
Les Grands de ce monde, les plus modestes, les miséreux, et bien sûr, l'église, par l'intermédiaire de ses in-dignes représentants.

Quand on nous apprend l'H.istoire, les côtés sombres sont largement survolés et la vie sous le règle du Roi Soleil ne brille pas tant que ça lorsqu'on y regarde de plus près.

Je vous laisse découvrir le reste. Je suis vraiment emballée par cette lecture, très instructive malgré les passages éprouvants, du moins pour moi qui n'en connaissais qu'à peine les grandes lignes.
.
.
Commenter  J’apprécie          116109



Ont apprécié cette critique (101)voir plus




{* *}