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Critique de LeScribouillard


C'est l'histoire d'une sorcière qui se fait tuer et de sa fille qui se fait diaboliser et traiter en esclave par tous les habitants du village. On la bat tous les jours, on lui coupe un doigt, on essaye de la violer et elle se transforme en arbre. Et bien évidemment ne revient jamais, laissant son seul amour tout aussi maltraité qu'elle triste et pantelant.
Inutile de vous dire que le côté petite-Aurore-enfant-martyre ne nous quitte pas de tout l'album et que c'est un miracle de ne pas être tombé dans le grand-guignol. L'obscurantisme catholique médiéval, c'est du vu et revu, l'injustice féodale aussi. Cela dit, la dénonciation reste assez virulente pour ne pas paraître totalement obsolète.
Et évidemment, il y a le point fort de la BD : les dessins. La première de couverture est magnifique, chaque peinture faite avec une délicatesse infinie, même pour représenter la laideur. La mélancolie et le regret, le côté ancien et séculaire, tout ce qui fait le parfum du Moyen Âge est là-dedans. Mais c'est là que se pose le problème majeur du livre : concilier ce Moyen Âge fantasmé, celui du rêve et du surnaturel, le parti de l'illustration, et le Moyen Âge réaliste, époque des salopards couronnés et des paysans stupides et verruqueux, le parti du scénario. Il aurait fallu pour cela créer une histoire bien plus complexe et bien plus longue. Et bien moins manichéenne en voulant placer à tout prix les sorcières comme les victimes innocentes et les prêtres comme les persécuteurs absolus.
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