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Citations sur Le petit caillou de la mémoire (10)

Tout l'après-midi, ils avaient dialogué, chacun dans sa langue, à peu près incompréhensible pour l'autre, et s'étaient livré leurs secrets comme ils ne l'avaient fait et ne le referaient avec personne.
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De ces soirs radieux où l'air semble de flamme
Où les brûlantes mains tressaillent de s'unir
De ces soirs où l'amour nous met le ciel dans l'âme
Ô morts, vous n'avez pas perdu le souvenir

Lorsque les soirs d'été chantent dans les ramilles
Vous reprenez, vivants, votre corps ranimé
Et vous venez sans bruit, à travers les charmilles
Pour revoir les lieux chers où vous avez aimé

Blanche Lamontagne, La Maison Nouvelle (1926), extraits du poème
« Soir ».

Page 35
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Depuis tout petit, William rêvait d'être une oie blanche. « Parce que c'est le plus bel oiseau de la création », disait-il. Il aimait leurs corps longilignes, flèches lancées dans l'azur. Projectiles au long cou bien planté, au long cours bien tracé, qui flamboient de leurs ailes. Il aime leur aisance. Rien ne les arrête. Leur vie est aussi droite que leur carcasse pointée vers les confins de la terre.
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Qui est le plus libre ? Le trappeur ou bien l'amoureux ? Pourquoi les hommes, si viscéralement attachés à la forêt, à la chasse et à la liberté, ne peuvent-ils se passer des femmes ?
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Les beaux matins d'été, elle s'asseyait à côté de ses fleurs d'églantier pour les voir s'ouvrir une à une sous la folle lumière.
...
Assise sur un tabouret de bois, le nez dans les boutons roses, Marie guettait le mouvement des corolles s'épanouissant et ouvrant lentement leurs maxillaires diaphanes d'où suintaient encore la rosée.
...
Elle restait là, immobile et buvant le soleil, penchée sur les fleurs qui une à une éclataient. Et elle en tirait une joie sans mesure.
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Soudain, la bête grandiose [ un orignal ] est là. Les tempes de William battent la chamade. Chaque fois, comme la première. Il est sur la terre pour ça, rien que pour ça. Pour ces instants-là. La beauté, c'est de voir, voir enfin. Et tirer. On fait comme ça depuis que le monde est monde. On a besoin de cette chair. On a besoin de manger son cœur encore chaud. On a besoin de vivre, de se sentir vivre. On a besoin de gagner sur quelque chose.
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Que de longs jours sans sommeil
Où les yeux las dans la brume
Cherchent un feu qui s'allume
Implorent ce grand soleil
Et ce sont les icebergs
Les glaçons venus du pôle
Géants à la rude épaule
Spectres blancs sur les flots verts

Cantique des terre-neuvas
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Lui qui embrassait rarement sa mère, et jamais son père, avait déposé sur leurs joues un baiser et leur avait souhaité bonne nuit sur un ton qui se voulait badin, mais qui les laissa pantois.
Et, avant que les premières lueurs de l'aube n'aient paru au-dessus du Mont-Saint-Michel, que l'on aperçoit des hauteurs de Saint-Suliac, Aimé avait refermé la porte de la maison en même temps que celle de son enfance. Il avait laissé un mot sur la table : "PartI sur la mer devenir un homme et un terre-neuva."
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C'est ainsi qu'Aimé, Louis et avant eux leurs aïeuls, avaient gonflé les rangs de ces amants fous et forcenés de la mer en quête du Saint-Graal. Mais leur Saint-Graal ne rapportait la plupart du temps que des poux, des rhumatismes et un pécule maigrelet qui suffisait à peine à couvrir les dettes accumulées pendant huit mois par leur famille.
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Les beaux matins d'été, elle s'asseyait à côté de ses fleurs d'églantier pour les voir s'ouvrir une à une sous la folle lumière. Sa maison se noyait dans le buisson-ardent des églantiers sauvages, au fond de la baie de la Pointe-au-Mélilot. Un petit nombre seulement d'espèces de fleurs survivait au vent, au froid et à l'air salin en ce pays. Les églantiers, oui.
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