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Critique de Elisane


Dix heures et demie du soir en été, c'est l'heure idéale pour se retrouver la nuit sur un balcon d'un hôtel endormi, pour entrelacer ses mains et s'aimer dans les yeux. C'est l'heure d'avouer mais de résister et d'adorer en secret.
Une jolie femme, un couple et leur enfant à destination de Madrid. Un hôtel, un bar, la route. Un meurtre, une tension à peine dissimulable et l'amour de Pierre. Pour Claire. Pour Maria. Pour Judith. A quoi résister? A l'alcool? A la solitude et à la peine? A la mélancolie? Au désir enfoui? A rien de tout cela. C'est encore une fois les vacances, il s'en passe des choses, à Vérone ou à Madrid.

Ici aussi on retrouve des thèmes chers à Duras comme l'amour, le désir, l'amant, l'assassinat, l'alcool, la solitude...
La fin m'a d'ailleurs fait pensé à Moderato Cantabile car dans les deux histoires on retrouve une femme seule qui boit dans un bar. La femme semble toujours un peu perdue à elle-même. Elle souffre d'un amour qui s'éteint ou peut-être d'autre chose on ne sait pas vraiment, d'une lassitude et d'une solitude irréparables. Et c'est comme ça...
L'assassinat provoque la naissance d'un amour qui disparaît aussitôt. Cette relation qui meurt prend la forme de l'assassinat lui-même.

J'ai bien aimé le parallèle entre Maria et Rodrigo Paestra. Tout au long de l'histoire, le lecteur s'imagine la possibilité d'une relation, due à la proximité de leur histoire. Ils ont tous les deux été trompés et ils auraient pu s'unir dans leur désarroi. Que ce serait-il passé sans le revolver ? de retour en France avec cet homme? On se demande aussi tout au long de l'histoire si Maria ne va pas emprunter le même chemin que lui et tomber dans une folie similaire.
Il s'agit de mon quatrième Duras et j'aime toujours autant l'histoire, l'écriture et l'atmosphère, ce mélange de mélancolie, de solitude et de désir sur une terre espagnole tantôt pluvieuse tantôt brûlante.

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