YANN ANDREA STEINER de
Marguerite Duras
Il ne me parait pas possible de résumer ce livre de
Marguerite Duras, tant il est décousu et surprenant. Les histoires s'entremêlent durant cet été 1980 dont l'auteur nous parle. Un été sur une plage, tantôt à Gdansk, tantôt en Normandie, on ne sait pas vraiment. Il est question d'un enfant qui pleure, d'une monitrice qui lui raconte des histoires et qui surtout l'aime. La différence d'âge des deux personnages n'est pas sans évoquer la différence qui existait entre
Marguerite Duras elle-même et son dernier compagnon
Yann Andréa Steiner. le parallèle entre la monitrice et l'enfant avec sa propre histoire nous vient à l'esprit. N'y a-t-il pas plus poétique que de parler de soi en évoquant des personnages fictifs ? Il est question d'amour impossible, il est question du peuple juif, il est question de déportation.
L'écriture de ce livre est menée, me semble-t-il, comme un essai de styles, un style parlé lorsqu'elle s'adresse à son amant, de mots répétés, de tournures de phrases recherchées. Un style extrêmement poétique par moment. Il y a des paragraphes où l'on retrouve la manière d'écrire de l'auteur que j'ai personnellement pu apprécier dans ses autres romans.
Je pense que ce roman ne fait pas partie des meilleurs écrits de
Marguerite Duras, à lire davantage par curiosité.
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