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Critique de beckerkarin


Dans ce très beau roman, Lionel Duroy donne la parole au maréchal Paulus. Né en 1890, ce haut gradé de la Wehrmacht est surtout connu pour avoir été l'un des principaux « acteurs » de la bataille de Stalingrad où il décida, après tant de combats meurtriers, de rendre les armes. Ce texte prend la forme d'un long dialogue que le maréchal entame avec le lecteur et dans lequel il fait le récit des affrontements sur le front russe, de ses décisions et de ses questionnements. L'écriture débute en septembre 1943 alors que Friedrich Paulus est prisonnier des soviétiques et que ces mois de « calme relatif » lui permettent d'analyser son comportement avec recul et objectivité. Au fil du récit, il se confie sur le conflit intérieur qui a très rapidement commencé à le déchirer alors qu'il se sentait partagé entre le sentiment qu'en tant que militaire il devait une obéissance absolue à son commandement, et son âme et son « humanité » qui l'éloignaient de plus en plus et irrémédiablement de l'idéologie d'Hitler. Lionel Duroy est parvenu, avec une plume brillante, à évoquer les sentiments de cet homme qui finira par coopérer avec ses anciens ennemis. Il n'est pas question ici, ni d'excuser ni de pardonner ce qui fut commis, mais d'évoquer les états d'âme d'un homme soumis à son sens du devoir en dépit de ses convictions.
Un texte qui m'a beaucoup touchée et qui évoque bien évidemment le « devoir de désobéissance », lorsque la barbarie devient le moteur d'une guerre ou d'une politique.
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