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Critique de Bazart


C'est ça ton problème majeur, t'es un intello qui fait du cinéma de papa et quand je dis de papa, je devrais dire de grand-père, Orson Welles s'il te plait, pourquoi pas les frères Lumière pendant que tu y es ! Tu veux qu'on se refasse la sortie de l'usine ou l'arrivée du train en gare de la Ciotat ? Tes références, tu te les gardes ! Faut que tu sortes que tu ailles un peu dans les salles, aujourd'hui c'est plus les plans séquences de cinq minutes, c'est soixante-dix plans en une minute. Allez, va prendre le 135 et ne me casse pas les bonbons s'il te plait ! »

Une équipe soudée, presque en totale autarcie pendant deux ou trois mois, une équipe d'hommes et de femmes qui vit cinéma, qui parle cinéma, qui vibre cinéma. Corso, réalisateur confirmé au cinéma comme à la télé connait son équipe par coeur, depuis le temps qu'ils travaillent ensemble.

Ce tournage en Corse ne se présente pas trop mal, Marie l'actrice principale est une ancienne maitresse et il attend l'arrivée de Richie son acteur bankable. Mais pourquoi son producteur a tenu à lui imposer un ancien taulard comme second rôle? Bien sûr il a une vraie gueule qui imprime la pellicule, mais il se la joue brute taiseuse ce qui n'arrange pas les dialogues et lors de la scène d'amour son « émotion » dérange beaucoup sa partenaire. Hé oui, Joseph Montérey, libéré après quinze années de cellule, sera l'élément perturbateur, Paul Corso tu vas t'en souvenir de ce film.

Rappelez-vous « La nuit américaine » le témoignage romantique, l'affectueuse description d'un tournage, la formidable déclaration d'amour de François Truffaut au cinéma, aux acteurs et aux techniciens : « La réalisation d'un film c'est comme un train qui avance à toute vitesse au coeur de la nuit… ».

Pour Xavier Duringer, ce serait plutôt une course de stock-car dans le maquis Corse.

Description jubilatoire d'un tournage qui a tout pour partir en eau de boudin et qui pourtant retombe sur ses pattes, « Making of » est un récit à tiroirs très documenté, forcément Corso c'est un peu Duringer, et le réalisateur rassemble ses souvenirs, ça rit, ça gueule, ça pleure,et ça s'embrasse, c'est aussi vraiment très drôle et très tendre et c'est une déclaration d'amour un peu trash au cinéma et à ceux qui le font.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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