Le bonheur est la chose la plus simple, mais beaucoup s'échinent à la transformer en travaux forcés !
L'adolescence ne laisse un bon souvenir qu'aux adultes ayant mauvaise mémoire.
« L'adolescence ne laisse un bon souvenir qu'aux adultes ayant mauvaise mémoire. »
Je crois que le cinéma est une amélioration de la vie parce qu'il est extraordinaire ; considérez le pouvoir qu'on a, lorsqu'on fait un film, d'organiser toute une vie, toute une vie à soi, une vie sans embouteillages, sans les encombrements, une vie intense, et cela nous ramène à notre ami Hitchcock. Je crois que c'est très beau le pouvoir du metteur en scène (...)
Propos recueillis par Aline Desjardins " Radio-Canada" 1971
Il faut faire les petites choses comme si elles étaient grandes.

Jules et Jim est un rêve ; nous souffrons tous, dans la vie, du côté provisoire de nos amours, et ce film justement nous faisait rêver d'amours qui seraient définitives. Voilà...
[...]
L'amour est le sujet des sujets. Il prend une telle place dans la vie, dans les appartements, dans les rues, dans les bureaux, dans les journaux, dans la politique, dans la guerre, dans les usines, dans la réussite, dans l'échec, dans les fêtes foraines, dans les squares, dans les écoles, dans les avions, que si l'on me prouvait, statistique en main, que neufs films sur dix sont des films sur l'amour, je répondrais que ce n'est pas suffisant. Un homme de soixante ans et une fille de quinze, c'est Lolita. Une femme de quarante ans et un garçon de vingt, c'est Adolphe. Un garçon et une fille de seize ans, c'est Roméo et Juliette. Une femme s'ennuie en province, c'est Madame Bovary. Son mari est une brute, c'est Le lys dans la vallée. Elle est trop coquette, c'est La duchesse de Langeais. Elle reçoit de l'argent des hommes, c'est Nana. Son mari est à la guerre et elle aime un jeune garçon, c'est Le diable au corps. Elle meurt atrocement c'est encore Madame Bovary. Dans la vie certains hommes réussissent, d'autres non. Certains sont plus beaux que d'autres ou plus riches ou plus intelligents. Les hommes sont égaux, certes oui, mais surtout devant Dieu ! En amour, il n'y a pas de pauvres. Ce grand moteur humain est aussi notre unique commun dénominateur.
Le cinéma selon François Truffaut - Flammarion 1988
Texte repris dans le Hors-série Le Monde François Truffaut Le roman du cinéma dans la collection Une vie, une œuvre. mai-juin 2014
Les jambes des femmes sont des compas qui arpentent en tous sens le globe terrestre, lui donnant son équilibre et son harmonie.
C’est l’idée de frontière qu’il faut abolir pour détruire l’esprit de Babel et réconcilier les hommes que séparera toujours cependant leur naissance.
Chaque fois que je l'imagine à distance, je ne la vois pas lisant un journal mais un livre. Car Jeanne Moreau ne fait pas penser au flirt mais à l'amour.
Petite Feuille __ Ah! te voilà, toi ! Alors il suffit d'un devoir complémentaire pour te rendre malade, hein ? Et les parents tombent dans le panneau. Je serais curieux de savoir ce que tu as soutiré comme excuse, moi... Fais voir ton mot.
Antoine __ J'en ai pas , m'sieur.
Petite Feuille __ Ah, t'en a pas? Tu crois que ça va se passer comme ça. Ce serait trop facile, mon ami.
Antoine __ M'sieur, c'était, c'était ma mère... M'sieur.
Petite Feuille __ Ta mère, ta mère, qu'est-ce qu'elle a encore ?
Antoine __ Elle est morte !
" Les quatre cents coups" F Truffaut