Dans cette uchronie, les années soixante n'ont pas trop été celles des hippies, mais plus celle d'un régime américain réactionnaire mené par
Richard Nixon, vainqueur de Kennedy en 1960, emprisonnant et tuant ses opposants, livrant une guerre totale au Viet-Nam et s'alliant avec les hells angels. La tension monte encore en 1973 lorsqu'il s'autorise un troisième mandat tout en envisageant l'usage de quelques bombinettes nucléaires sur le sol chinois. Alors, quelques uns, dont le conseiller Kissinger, aimeraient bien le voir disparaître. Pourquoi pas à Dallas, lors d'une ballade en automobile ouverte ?…
Le scénario est tortueux, mais il permet de rappeler le traumatisme que fut la guerre du Viet-nam pour de jeunes américains et, à rebours, le développement au pays d'un mouvement peace and love. Les auteurs y rajoutent les fantômes des soldats alsaciens « malgré nous » en 39-45, un zeste de gangs de motards, et de violence gratuite.
Au final, tout cela part un peu dans tous les sens, mais l'idée de rejouer l'attentat de Dallas n'était pas mal et le dessin suit bien ce scénario azimuté.
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