Mon Éden

Le suicide. Un sujet parfois tabou qui ne devrait pourtant pas l'être. Il est tabou parce qu'on espère que jamais on nous annoncera la mort d'un proche par ses propres mains où que nous mêmes si nous nous sentons mal nous n'aurons jamais à y penser ou à passer à l'acte. Dans ce livre il y a plusieurs lectures : celle d'Éden partie trop tôt, celle d'Erwan resté vivant et devant survivre à cette tragédie, celle de l'adolescence et celle qui donne des informations pour essayer de comprendre et donner un espoir d'une vie après la mort d'un proche. L'histoire passe, il n'y a que le journal d'Éden et les souvenirs qui montrent le passé, on nous montre qu'il faut du temps, parfois beaucoup de temps pour survivre à cet événement. Tout ne se finit pas forcément bien, c'est l'histoire d'une vie. Une vie qui n'est pas finie. On pense à l'avenir qu'on aurait eu, l'avenir qu'on aura et si on en a un. Éden était tout pour Erwan, c'était elle son paradis, comment faire quand on a perdu son paradis ? Son état de bonheur malgré une adolescence tourmentée ? Ce livre donne une partie de la réponse, il est bien écrit, bien structuré avec des informations tout au long, pas que sur le suicide mais aussi sur les liens qui unissent des jumeaux. Des liens très forts, tout est poussé jusqu'au bout : la mort d'un proche auquel on était lié d'un amour fou, la crise d'adolescence, la culpabilité, l'incompréhension. Et pourtant, si Erwan s'en sort malgré tout cela, c'est alors un espoir pour tous de pouvoir se reconstruire, car "le suicide n'est pas une solution" pour répondre à cette tragédie.