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Critique de Enroute


Synthèse très bien écrite sur les théories littéraires en cinq chapitres. le premier, sur l'essor de la littérature en Angleterre est surprenant : dans la société matérialiste du XIXème siècle, la littérature, en tant qu'art, est inutile. L'instauration d'un état policier pour éviter la contamination des mouvements révolutionnaires depuis la France mène à faire de la littérature le lieu de l'imagination, de la création individuelle qui échappe à la mécanisation de la vie en société ; le roman est alors une évasion, un éloignement de la vie prosaïque ; puis l'affaiblissement de la religion en fait un moyen de continuer à véhiculer des valeurs communes au sein d'une société populaire dont les classes dirigeantes continuent de se méfier ; la littérature est alors considérée comme larmoyante, faible et molle ; c'est la première guerre mondiale qui change cela lorsque la littérature se fait propagandiste et nationaliste de guerre ; féminine, elle devient masculine ; de fait, dans les années 30, on considère comme indispensable d'étudier la littérature, ce qu'on n'avait jamais fait auparavant, mais cela reste pour mettre au point les méthodes de contrôle de la population... étonnant, non ?

La seconde partie intitulée "phénoménologie, herméneutique et théorie de la réception" et reprend Barthes, ISer, Ingarden et Gadamer. le troisième s'intitule "Structuralisme et sémiotique" et résume les travaux de Frye, Peirce, Lotman, et reprend Saussure, Jakobson, Genette. le "Poststructuralisme" vient ensuite avec Derrida et encore Barthes ou Paul de Man, pour la version us. La "psychanalyse" m'a moins plu. La conclusion crée une ouverture en rapprochant la théorie littéraire de la politique.
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