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Capitalisme, écologie, féminisme... La pensée anarchiste moderne est bien-là, prenant des formes diverses, répondant à des questions actuelles. Elle est partout et progresse dans notre société, sur Internet notamment. Élève de Derrida et spécialiste de la philosophie hégélienne, Catherine Malabou s'intéresse dans son dernier ouvrage Au voleur ! Anarchisme et philosophie (PUF, 2022) à l'anarchisme dans l'histoire de la pensée philosophique. Elle pointe la manière dont des philosophes contemporains, comme Foucault ou Levinas, ont développé une pensée libertaire qui ne dit pas son nom, que ce soit par déni ou par inconscience. Pourquoi l'anarchisme a-t-il été mis si longtemps au placard de la pensée philosophique ? Qui sont les anarchistes d'aujourd'hui ? La philosophe et professeure de philosophie Catherine Malabou était l'invitée des Matins de France Culture le 5 janvier 2022 pour en parler. _____________ Découvrez tous les invités des Matins de Guillaume Erner ici : https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDroMCMte_GTmH-UaRvUg6aXj ou sur le site : https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture
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Foi et savoir de Jacques Derrida
[L]a religion ne suit pas plus nécessairement le mouvement de la foi que celle-ci se précipite vers la foi en Dieu. Car si le concept de « religion » implique une institutions séparable, identifiable, circonscriptible, lié dans sa lettre au jus romain, son rapport essentiel à la foi et à Dieu ne vont pas de soi.
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L'écriture et la différence de Jacques Derrida
Ce qu'on ne peut pas dire, il ne faut surtout pas le taire mais l'écrire. |
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Jacques Derrida
Le fascisme commence quand on insulte un animal, voire l'animal dans l'homme. L'idéalisme authentique consister à insulter l'animal dans l'homme ou à traiter un homme d'animal.
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Penser, c'est dire non de Jacques Derrida
« Penser, c’est dire non » et s’interroge notamment sur une autre forme de négativité, celle de l’apparence. Il retourne encore au non en 1963-1964 avec un cours magistral sur Bergson et l’idée de néant, ainsi qu’un autre intitulé « L’Origine de la réfutation » au cours duquel il revient à nouveau sur la négation et l’origine du néant chez Sartre. Mais il y retourne surtout en 1962-1963 avec « Peut-on dire oui à la finitude ? », cours magistral de six séances où Derrida corrige ses étudiants pour s’être laissé fasciner par le terme « finitude » dans leurs dissertations au point d’avoir occulté son enchâssement dans la question du « oui », de la possibilité de « dire oui », ou non, à la finitude. La critique du « dire », en tant qu’acte de langage, n’est bien sûr pas en reste durant ces années.
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Penser, c'est dire non de Jacques Derrida
Pour Alain, la vérité ne doit pas être un trésor, un secret à protéger. Elle ne doit pas être figée, elle est à recommencer sans cesse. Derrida conclut que l’ultraradicalisme du doute d’Alain aurait peut-être été réprouvé par son maître à penser, Descartes. Là où le doute méthodique de ce dernier avait pour terme la vérité, celui d’Alain est sans fin. Et Derrida d’affirmer qu’Alain serait plus cartésien que Descartes lui-même. Néanmoins, loin d’y voir un simple traumatisme de répétitions, Derrida définit cette quête sans fin par une prise de conscience que le doute a une valeur en soi et qu’il est le salut même de la pensée, plus que son instrument.
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Penser, c'est dire non de Jacques Derrida
Penser, c’est dire non est principalement consacré à la déconstruction d’une phrase du philosophe Alain (1868-1951). À travers cette formule provocatrice, sinon percutante, ce qui intéresse Derrida c’est aussi l’aplomb radical de la pensée d’Alain, antifasciste convaincu et pacifiste. La philosophie alinienne est caractérisée par un genre littéraire singulier, les « Propos », des fragments de pensée à la fois réflexions mondaines et propositions philosophiques tranchantes.
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Eperons : Les styles de Nietzsche de Jacques Derrida
Supposez que la totalité, en quelque sorte, de ce que je, si l’on peut dire, viens de dire, soit une greffe erratique, peut-être parodique, du type, éventuellement d’un « j’ai oublié mon parapluie ». S’il ne l’est pas en totalité, du moins ce texte-ci, que vous commencez déjà à oublier, peut-il être tel en certains de ses mouvements les plus dérapants, de sorte que l’indéchiffrabilité s’en propage sans mesure. [...] Supposez qu’il soit crypté ... pour des raisons dont je sois le seul à connaître l’histoire et le code. Voire selon des raisons, une histoire et un code qui pour moi-même n’ont aucune transparence. À la limite, pourriez-vous dire aussi, il n’y a pas de code pour un seul. Mais il pourrait y avoir une clé de ce texte entre moi et moi... [...] Supposez alors que je ne sois pas seul à prétendre connaître le code idiomatique... Les complices mourront ... et ce texte peut rester, s’il est cryptique et parodique (or je vous dis qu’il l’est, de bout en bout, et je peux vous le dire parce que cela ne vous avance à rien, et je peux mentir en l’avouant puisqu’on ne peut dissimuler qu’en disant la vérité, en disant qu’on dit la vérité), indéfiniment ouvert, cryptique et parodique, c’est-à-dire fermé, ouvert et fermé à la fois ou tour à tour. + Lire la suite |
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