Mary

1816, un couple est en villégiature près du Lac Leman. La jeune épouse s'occupe de son fils, William, et se remémore la perte de sa première-née. Les soirées sont consacrées à la visite auprès d'amis et à des soirées où le vin et le laudanum délient les langues, gomment les frontières du réel et de l'imaginaire et provoquent l'émulation créative. Lorsque le jour parait, le brouillard qui nappe le lac et la pluie qui tombe sans discontinuer plongent la jeune femme, Mary, dans ses souvenirs… Quelques années plus tôt, encore adolescente, elle était partie en cure en Ecosse, dans une famille amie de son père. Elle y avait rencontré une famille aimante mais étrange. Et probablement quelques monstres au détour de la lande … ou était-ce le fruit de son imagination ? Serait-ce là matière à écrire un roman ?

Ce roman justement nous propose de plonger dans la jeunesse de Mary Shelley ainsi que dans la genèse de son « Frankenstein », il nous fait côtoyer Percy Shelley et Lord Byron et surtout il nous confronte aux affres de la création littéraire. Il abolit toute frontière entre ce qui est et ce qui n'est pas, entre ce que ce que l'on croit voir et ce que l'on imagine. Il donne un corps, des envies, une personnalité, une incarnation à l'autrice trop peu connue.

En résumé, ce « Mary » est sensuel, sombre, torturé, étrange et dérangé : il est à découvrir !