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Critique de Gangoueus


Lucinda est une jeune femme libre, mieux libérée. Quoique l'expression « femme libérée » n'est plus en odeur de sainteté. Nous ne ferons pas dans le cadre de cette chronique la guerre des mots, ni celle des qualificatifs. Nous dirons juste que Lucinda vit une relation amoureuse avec un homme marié tout en étant courtisée par un autre homme du même entourage. Quoi de plus banal de nos jours à une époque où des sites internet proposent de faciliter la relation physique extra-conjugale… de quoi passer pour un réactionnaire et être associé à la contre-révolution des moeurs. Alors que j'abandonne mes élucubrations pour revenir à ce monologue intérieur, Charline Effah choisit de prendre son lecteur par la main et de le conduire dans les méandres des distorsions psychologiques de son personnage narrateur.

Pour cela, elle construit un roman non linéaire où l'expression de la narratrice évolue en fonction de ses interlocuteurs. Les choix, les orientations de Lucinda, ce qui forme le Graal de son combat, trouve son essence dans une enfance complexe où rejet et marginalisation furent des maîtres mots. Au-delà de cette dimension, la figure de Medza, sa mère, est extrêmement présente. La vie de Lucinda n'est construite que dans la négation de la figure maternelle qui est synonyme de trahison, de veulerie et d'abdication. C'est par un « Tu » dénonciateur que Lucinda entretient l'imaginaire associé à sa mère.
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