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« C'est comme si toi et moi étions sous l'emprise d'une fatalité, comme si nous portions les mêmes chaînes sans qu'aucune ne soit parvenue à s'en défaire librement, comme si nous avions laissé l'amour de l'homme nous broyer, comme si nous avions laissé l'homme broyer l'amour de nous-mêmes. » (p. 121) Je découvre l'écriture de Charline Effah avec ce tout petit roman, qui m'a charmée plus que je ne m'y attendais. On y fait la rencontre de Lucinda Bidzo, la narratrice. Née d'une relation éphémère qu'a eu sa mère alors qu'elle était mariée, non désirée et élevée en partie par sa tante Effiri jusqu'à ses douze ans, lorsque sa mère la reprend pour l'amener dans sa famille où elle n'aura pas véritablement sa place, Lucinda vit maintenant en France, où elle a une relation avec Amos, un homme marié et père de deux enfants… de N'Être à être, il y a un grand pas, et c'est celui que Lucinda pourrait bien franchir, à travers ce portrait touchant d'une relation mère-fille manquée. À lire pour le sujet et pour la beauté des phrases : « Tu me disais des mots que je n'entendais pas parce que le temps où je devais les entendre avait rejoint les souvenirs de ces choses qu'on regrette de n'avoir jamais vécues. » (p. 84)
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N'être! Ce texte est une perle. Une vraie pépite.
Après lecture on en sort bouleversé à cause de la force des mots et des images. L'histoire qui est touchante est simplement servie par une écriture magistrale.
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Ce petit livre nous parle de grands sujets : la condition de la femme, notamment ici de la femme africaine, la relation compliquée mère/fille lorsque l'enfant est né d'un adultère et la difficulté de se retrouver dans la position de maitresse. Ce très court roman est criant de vérité et décrit les sentiments avec beaucoup de justesse, j'ai d'ailleurs beaucoup aimé certaines métaphores et réflexions de l'auteure. Il est également question dans le livre de l'amour, un amour fort, pas toujours partagé, et des relations dans un couple. La couleur de peau et la discrimination sont aussi abordés.
J'ai apprécié le fait que la narratrice tutoie le lecteur, ou plutôt ici la lectrice puisqu'elle parle à sa mère. Mettre par écrit ce qu'elle ressent semble être pour elle un geste d'expiation, un moyen de se recentrer sur elle-même et de panser ses blessures.
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Lucinda a été laissée chez sa tante pour sa mère. Ce bébé était trop gênant car pas du bon père. A douze ans, quand sa mère la récupère, tout l'exclue de la famille et surtout sa couleur de peau, elle est plus foncée que ses frères et soeurs. Pour échapper à sa propre colère et au regard amer de sa mère, elle fuit en France.

Peut-être n'apprenons-nous pas des erreurs de nos parents, peut-être n'apprenons-nous pas des souffrances du passé. En tout cas Lucinda reproduit le même schéma que sa mère et tombe amoureuse d'un homme marié.

Tout d'abord je trouve l'objet livre très sympa, le petit format et la couverture font tout son charme. Mais ça ne fait pas tout ! Je ressors de cette lecture mitigée et perplexe. La fin m'a bouleversée, mais pour arriver à ce résultat le chemin fut ardu.

L'écriture ne m'a pas paru vraiment accessible. Mais le tableau que dresse l'auteur de Lucinda est superbe, c'est une femme comme vous et moi, qui fait des erreurs et qui surtout a des questions. Sa vie sentimentale est chaotique, mais peut-être est-ce le meilleur moyen d'apprendre... Et n'est-ce pas l'héritage que lui a laissée sa mère ? Alors comment se libérer des chaînes de cette mère qui n'a pas su aimé, de ce père inconnu, de cette histoire teinté d'ombre ?

Avec des mots choc, Charline Effah dresse un tableau de la société africaine patriarcale tout aussi vrai. J'ai ressenti de la colère et de la rancoeur, si ce livre n'est pas autobiographique, l'auteur se met très bien dans la peau de son personnage. En tout cas je ne regrette pas d'avoir découvert Charline Effah et son livre !
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N'être aborde la problématique de la relation éprouvante mère-fille, en retraçant l'itinéraire d'une femme en crise affective, sans véritables repères au sein de sa famille. En effet, des profondeurs de son angoisse existentielle, Lucinda Bidzo, la narratrice, questionne son passé et ses origines. le texte est marqué par la prédominance d'un « je » interpellant un « tu » pour tuer le vide du silence, percer le mystère de son existence, éclairer les ombres de sa vie.
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Charline Effah, auteure d'origine gabonaise, publie en 2014, N'être, aux Éditions La Cheminante. Au-delà des relations mère-fille troublées par la trahison des hommes, au-delà des questions de couleur de peau qui séparent les hommes et les familles, N'être est un superbe roman sur la résilience par et en-deçà des mots. Lire la suite sur https://la-plume-francophone.com/2016/07/21/charline-effah-netre/
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Si je fais attention cette année à lire plus d'auteures, j'essaie également d'étendre mes horizons de lecture qui jusqu'ici étaient – malheureusement – majoritairement blancs, hétéros et européens / blancs… J'étais donc impatiente de découvrir Charline Effah, auteure d'origine gabonaise, et la quatrième de couverture m'avait séduite et intriguée.

Et quelle bonne découverte ! Rapidement, déjà sur le format : absolument adorable, je m'attendais à un format standard mais il est en fait très petit et j'ai trouvé ça adorable (et très pratique à lire pour mes petites mains, mais passons). La couverture est simple, presque minimaliste mais elle attire l'oeil, intrigue et finalement représente parfaitement l'histoire qui se cache derrière.

Les premiers paragraphes ont été suffisants pour que je tombe d'admiration pour la plume de Charline Effah. Elle utilise beaucoup de phrases courtes, qui donnent un rythme et une poésie particulière à son texte, s'en est presque envoûtant. le vocabulaire employé est simple et l'auteure n'a pas besoin de fioritures pour toucher le lecteur. J'ai été agréablement surprise de trouver des mots que je ne connaissais pas du tout, dont on devine l'origine gabonaise. C'est des plus intéressants et ça n'empêche pas la compréhension du texte, même si j'étais un peu à côté de la plaque pour certains mais heureusement le glossaire à la fin du livre m'a remis dans le droit chemin. D'ailleurs, ce glossaire n'est pas annoncé donc je ne savais pas que les mots seraient explicités… Dans ce cas là je préfère généralement les notes de bas de page, mais le glossaire fonctionne tout aussi bien.

C'est avec sa plume magnifique que l'auteure aborde des sujets très sérieux, au travers d'une narratrice qui s'adresse à Medza, sa mère, tout au long du livre. Enfant d'adultère, Lucinda est abandonnée chez sa tante sous les ordres du mari de sa mère, appelé dans le livre « le Père ». La majuscule comme le titre sont tout à fait représentatif de la position dominante du père de famille dans cette (la ?) société.

Lucinda ne connaît que très peu de chose de son passé, ce qui la hante, mais on ressent la profonde rancoeur qu'elle entretient envers sa mère. Pour l'avoir abandonnée, pour ne rien lui avoir expliqué, etc. La première partie du roman nous montre une narratrice perdue, qui se complaît dans une relation destructive et presque abusive, en se posant tout un tas de questions. Puis, c'est pleine de courage qu'elle retourne voir sa mère, après tant d'années, pour demander des explications. La conversation qui s'ensuit est à la fois abrupte, touchante, et déroutante. Lucinda se rend alors compte qu'elle partage beaucoup de traits de caractère et d'expériences, avec sa mère.

Rien n'est magique pour autant, si une réconciliation (ou plutôt, une compréhension) est entamée à la fin du roman, on comprend qu'il faudra encore beaucoup de temps et de discussions pour que mère et fille soient proches.
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J'ai toujours une certaine réticence à lire des livres tout juste tombé de la presse des imprimeurs. Peut-être à cause du trop plein de marketing des « rentrées littéraires » à la française qui vous noient dans un flot de nouvelles parution en vous promettant, à longueur de pages d'hebdos, à saturation d'ondes radios, à vomissure de blogs, que ce dernier Nothomb est l'ultime Graal, que cet incontournable Besson est l'Ambroisie ultime, que le Moix nouveau est le « must-to-be-read » du siècle… bref, le marketing qui transforme les lecteurs en mouton au grand bonheur d'éditeurs en mal de cerveau remplie de Coca-cola, m'a rendu hautement suspicieux envers les : « just released ! ». Si bien que, tirant une balle dans le pied de mon moi auteur, qui a les poils qui se dressent sur son torse d'imberbe à la pensée que les gens m'emboîtent le pas, je me suis fait une certaine spécialité de la « revisitation » des anciennes/vieilles oeuvres parues. Ce qui me permet, en général, d'en m'en faire une opinion, personnelle, loin du tumulte de la promotion d'un nouvel opus. Retour ligne automatique
Je sais, je vous perds, et je me pers dans cette digression qui n'avait pour but que de m'offrir une clef d'entrée à la chronique de ce petit roman – N'ÊTRE – de Charline Effah, paru aux éditions La Cheminante en… Octobre 2014.

(suite https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/n-etre-de-charline-effah-ou-161652)
Lien : https://www.agoravox.fr/cult..
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Charline Effah, auteure d'origine gabonaise, publie en 2014, N'être, aux Éditions La Cheminante. Au-delà des relations mère-fille troublées par la trahison des hommes, au-delà des questions de couleur de peau qui séparent les hommes et les familles, N'être est un superbe roman sur la résilience par et en-deçà des mots. Lire la suite sur https://la-plume-francophone.com/2016/07/21/charline-effah-netre/
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Je vais commencer ma critique comme il se doit, en remerciant les éditions La Cheminante et Babelio pour cet ouvrage puisque je l'ai reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique.
Il est vrai que sans cela, je n'aurais jamais acheté ce livre pour différentes raisons, à commencer par son format (archi mini poche de 150 pages) et son prix (10€). Au premier abord on se dit mauvais rapport qualité prix mais bon c'est peut-être mon côté Picsou qui parle.
En commençant ma lecture, je ne savais presque rien de cet ouvrage et de l'auteur si ce n'est qu'elle abordait des sujets susceptibles de m'intéresser dans ma récente quête d'identité raciale.
Au fil de ma lecture je me suis trouvé énormément de point commun avec notre héroïne. Tellement qu'à certains moment je me suis demandé si l'auteur ne m'avait pas secrètement espionné.
C'est donc tout naturellement que je me suis attaché au personnage et pourtant ce n'était pas gagné car voyez-vous, notre héroïne à un odieux secret.
Secret qui va d'ailleurs l'entraîner dans cette recherche d'elle-même jusqu'à la découverte de ses "vraies" origines et à la compréhension de l'univers dans lequel elle a grandit et qui l'avait conditionné malgré elle.
Je ne voudrais pas trop en dire pour vous donner envie de lire ce petit ouvrage, les pages se tournent vite malgré la pudeur de l'auteur à dévoiler toute l'histoire.
Le choc viendra pour moi à la fin lorsque je me suis rendue compte que l'auteur était originaire du même pays que moi. Avec ce livre, j'ai gagné beaucoup plus que ce à quoi je m'attendais.
C'est simple, drôle par moment mais surtout bourré d'émotions justement dosé. A lire cet été allongé sur un transat lorsque la pluie aura enfin décidé de nous lâcher un peu...
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