Citations sur Religieux, Societe Civile, Politique. Enjeux et Débats .. (7)
Il y a « retour » de motifs religieux parce qu’il y a de l’inintégré –humain- au cœur des sécularisations. […] C’est que la modernité a une propension quasi native à l’homogénéisation, à dénier ce qui est, pour l’humain, en excès, ce qui le dépasse ou est irréductible à sa raison spontanée (universelle ?) dont les indépassables et très larges différences qui font l’humain ou au travers desquelles se fait l’humain.
La pensée moderne du politique reproduit la structure de la théologie […] chrétienne, ce qui peut lui permettre, dans un contexte de […] désenchantement du monde, d’en reprendre le rôle architectonique.
[Kervégan, Modernités et sécularisation]
Au moment où la société s’interprète elle-même comme « séculière », elle peut comprendre la culture comme religion sécularisée. Et, au moment où la religion s’interprète elle-même comme « culture », elle peut interpréter la sécularité comme société culturelle.
Dans la démocratie, le peuple est souverain ; dans le judaïsme traditionnel, il est soumis. […]
Le sionisme a été véritablement une prise de distance d’avec le judaïsme : il s’est construit sur l’affirmation de la primauté de la souveraineté du peuple sur la loi révélée.
Israël doit-il devenir « l’Etat de tous ses citoyens », doit-il au contraire devenir un « Etat juif » ou doit-il rester un Etat « juif et démocratique » ?
On utilise aussi le langage informatique dans un sens ironique pour se débarrasser de Moubarak, toujours avant son abdication : « Control + Alt + Delete Mubarak ! »
En fait, dans la relation entre individu, le groupe religieux et l’Etat, ce dernier apparaît en France comme protecteur de l’individu contre toute forme de pression venant d’un groupe religieux. C’est le contraire aux Etats-Unis où, dans un autre contexte historique, le groupe religieux est perçu par l’individu comme une protection contre toute intrusion de l’Etat.