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Critique de Pachy


Un été avec Victor Hugo. L'un des plus célèbres écrivais, poètes, politiques du XIXe siècle. Peut-être, avec Molière, le plus étudié à l'école. La lecture devient donc risquée. Que nous reste-t-il à apprendre sur cet homme que l'on ne sache déjà ? Pas tout, mais beaucoup.
Et, finalement, en tournant les pages, c'est évident : cet écrivain était un génie doublé d'un humaniste que l'on retrouve dans ses romans.
Royaliste devenu républicain de droite puis de gauche. Précurseur de l'idée de créer des Etats-Unis d'Europe avec une monnaie unique ; fervent défenseur de l'abolition de la lutte contre toutes les misères (pas la pauvreté quoi est autre chose) ; féministe dénonçant la condition féminine… Les personnages des ‘Mésirables' sont l'incarnation de toutes les luttes intestines de Victor Hugo. L'injustice ; des années de galère pour Valjean qui a commis le crime d'avoir faim et qui vola un pain ; Fantine obligée de se prostituer et vendre ses cheveux et ses dents pour nourrir sa petite Cosette qu'elle finira par placer cher des Tenardier ; des gens tellement horribles que leur nom est devenu un nom commun aujourd'hui ; L'inspecteur Javert qui s'acharne contre Valjean ou plutôt Mr Madeleine caché son ce pseudonyme. Personnages clé également Mgr Myriel (sans oublier Mme Magloire).
Que cherche l'auteur tout au long de cette oeuvre : à parler de justice, à prouver son besoin pour chacun et chacune.
Dans chaque nouveau roman, ou nouveau recueil de poésie, il y laisse une part de lui-même.
Son exil à Jerzey puis à Gernesey, l'a profondément l'a beaucoup marqué. Ce fut une épreuve de plus qu'il faut ajouter à tous les malheurs qu'il a budi au long de sa vie, entre autres la mort de Léopoldine, de Charles, plus tard de François-Victor…
Il reste le côté fidèle en amour et infidèle marital. En fait, on pourrait presque parler de bigamie tant sa liaison avec Juliette Drouet a été solide. Des femmes, il en a connu mais il n'a jamais remplacé Adèle Foucher, son épouse et Juliette Drouet, sa maîtresse.

J'ai finalement pris un gros, très gros plaisir à passer cet été avec Victor Hugo. Avec ce personnage fascinant, avec son époque que l'on découvre grâce à ces biographies.

Enfin j'ai essayé d'imaginer cet homme qui s'est assis à sa table de travail, au plus fort de sa peine d'avoir perdu sa fille Léopoldine, et qui va écrire le Poème, celui qui sera encore longtemps le plus célèbre, le plus connu, l'incontournable des bancs d'école : Demain dès l'aube.. Aurait-il pu se douter de la destinée de ce magnifique hommage d'un père à son enfant, inégalé à ce jour en terme de notoriété ?
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