Et si en racontant l'histoire de Juliette Drouet, maitresse énamourée de Victor Hugo, nous trouverions de nouvelles pistes pour comprendre l'immense écrivain, et plus particulièrement son oeuvre la plus connue "Les Misérables" ? Comment lire ou relire ce roman qui entend combattre la misère, y compris par un message de charité ?
Nos invités pour en parler, Florence Naugrette Professeur de littérature française à l'Université Paris-Sorbonne et Jean Bellorini, metteur en scène.
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Sais-tu à quoi est bon le baiser? à essuyer les larmes et à faire naître le sourire. Souris-moi.
Il y a aujourd’hui trente-deux ans que j’ai commencé pour la première fois la douce tradition de mes gribouillis quotidiens, espèce de fil électrique que mon âme croyait attacher à ton âme quand tu étais loin de moi. Cette tradition, je la conserve avec la même confiance superstitieuse que le premier jour et tant que mes yeux pourront distinguer le noir du blanc et mes doigts tenir une plume, tu recevras ce bonjour de mon cœur tous les matins.
réponse de Victor Hugo : " Tes lettres, ma juliette, c'est mon trésor, mon écrin, ma richesse ! Notre vie est là, déposée jour par jour, pensée par pensée. Tout ce que tu as rêvé est là, tout ce que tu as souffert est là. Ce sont autant de petits miroirs charmants dont chacun reflète un côté de ta belle âme. "
Et puis vous ne voulez pas que je souffre, vous ne voulez pas que je pleure, vous ne voulez pas que je me plaigne quand, depuis un bout de l’année jusqu’à l’autre, c’est toujours à mon tour à me dévouer pour le travail, pour la famille, pour les amis, pour les affaires, pour les importuns, pour la pluie et le beau temps, pour rien encore plus souvent. De cette manière je trouve le moyen de passer mes trois cents soixante-cinq jours chaque année, parfaitement seule, parfaitement enfermée, asphyxiée, ennuyée et irritée et vous vous étonnez quand le mal de tête me suffoque, quand j’ai le cœur plein de tristesse de ce que je laisse échapper un pauvre petit grognement de rien du tout.
Cher bien-aimé, me voici revenue à ma vieille, triste et douce habitude de t’écrire pendant ton absence. Je ne peux pas dire que je n’aime pas mieux l’autre vie dont nous sortons mais je trouve bien du charme à t’écrire car il me semble que ce que je n’ose pas te dire, j’ose te l’écrire et cela me soulage d’autant le cœur.
Je te dirai la suite demain les larmes m’étouffent je crois QUE JE VAIS MOURIR.
NE M’OUBLIE PAS.
ADIEU
A bientôt si tu m’aimes comme je t’aime et
Ici mille
Baisers
Juliette
Tu veux donc que je t’écrive, mon Toto, même quand j’ai le cœur navré et le
découragement dans l’âme ? Je t’obéis.
Cher petit homme, quel stupide gribouillis et comme tu dois bien t'applaudir de ton entêtement à m'en demander deux par jour.
Je vous attends parce qu'après tout j'aime mieux encore vous attendre que croire que vous ne viendrez pas du tout.