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Citations sur Août, à la limite des choses perdues (11)

 
 
soudain les choses…


soudain les choses prennent connaissance
de leurs vraies natures en célébrant
l’instant né au bout du doigt

la fourmi qui dit ceci, là, sa
façon d’être dehors

Bob* dit, nothing wiser than a moment

* Robert Creely
(rien de plus sage qu’un moment)
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la lampe attend l’invisible…


la lampe attend l’invisible, le
jour dénudé. Qui a dit, l’oiseau
qui grandit tandis qu’il chante?

Des poèmes nus s’amassent
comme des ustensiles
près du seuil
(Rois, II, 4,4)
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tout est là…


tout est là. Il y a là une pente, là, une sensation,
un graphe d’herbe vers une soif

une fenêtre pleine de détails. Passons
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bouche à bouche…


bouche à bouche le bleu. Tout d’un
coup je sais que j’existe. J’y fais
mon nid. C’est simple

c’est tout ce qui compte



« nos corps feront jour
rien qu’en ouvrant les
bras sous le pommier. »*
* Sophie Loizeau
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C’est irrésistible le glouglou du présent.
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à table
dit celui qui laisse l’oiseau
se poser sur son visage.

Une lenteur s’accumule dans
une bouche pleine de blanc.

Derrière nous des terrasses capricieuses,
calligraphie presque barbare,
une soif à laquelle on ne peut résister.

On distingue les gens à leur
façon de courir après la pierre.

L’herbe surgit de l’ombre limpide.

Les fourmis inspectent :
s’il y a un mouvement
c’est toujours une naissance.

Tout reste à dire
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Le lieu prend le nom de la pierre
la pierre porte le nom de la montagne
à moitié chauve au loin
la pierre ne se voit pas
au-dedans de la pierre
sous elle
se cache une forme d’enfant
tenant bâton, oiseau, balle.
Je tire des histoires par la manche.

« Maintenant je n’appartiens
qu’au soleil ».

Moi aussi, comme toi, je
sais à présent :
« Il faut des ailes pour atteindre le proche »

(traduit de l’hébreu par Laurent Schuman)
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C’était le soir, et il revient en moi et je veux
plus que jamais, ce que je voulais toujours et encore
raconter sans rien inventer.

Cet été tout sera différent. On pourra
y parvenir. Oui, à ce point là.

Je me lève (tu dis,
« déjà »). Et, dans la rue, j’emporte avec moi
avec beaucoup de précaution tout ce qui est arrivé

ici. Difficile d’expliquer aujourd’hui
l’atmosphère d’une mélodie dont on ne peut dire : c’est ceci ou c’est cela.

Nous étions ici. Jour après jour. Nous faisions
Ce que l’on fit ensemble, des choses connues.

Sur le seuil de la maison, la terre, à ce niveau,
a bougé, il semble, un peu, presque bougé.

Il y avait une chose, elle revient en moi et je
veux, plus que jamais, ce que je voulais encore
et toujours raconter sans rien inventer

(traduit de l’hébreu par Esther Orner)
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ltellement le rouge est vif que tu ne
le montres pas et sans cesse
il déborde

sans se raidir.

Toujours un dénouement dans tes courbes.
J’empoche le mouvement,
l’éclat

« on a de nouveau le sentiment
d’un rendez-vous ultime
à ne pas manquer »

Le jour est passé. Je l’ai vu
passer
sur le mur de la vieille maison,
derrière la fenêtre.
Passé le jour.

Penser et repenser à toi : mais
quoi ?
À ce que j’écris ici sur toi.

Je dois parler de moi à toi.
Le silence est inutile.
Te verrais-je demain ?

Tu es à nouveau avec moi
derrière la fenêtre
remplie de feuilles. A la vue de
mon corps tu commences
doucement à voir ton corps.

Ce qui passe n’est pas seulement
l’hiver.
Le jour passe, meurt dans la
fenêtre, je l’ai vu
passer, passé le jour
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Le jour est passé. Je l’ai vu passer
sur le mur de la vieille maison, derrière la fenêtre.
Passé le jour.
Penser et repenser à toi : mais quoi ?
à ce que j’écris ici sur toi.
Je dois parler de moi à toi.
Le silence est inutile.
Te verrai-je demain ?
Tu es à nouveau avec moi derrière la fenêtre
remplie de feuilles. À la vue de mon corps tu commences
doucement à voir ton corps.
Ce qui passe n’est pas seulement l’hiver.
Le jour passe, meurt dans la fenêtre, je l’ai vu
passer, passé le jour.
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