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Critique de PG35


PG35
14 février 2023
Les mémoires d'un homme des médias qui couvre l'actualité politique depuis six décennies et dont la carrière a connu bien des aléas liés à des considérations partisanes.
On se demande d'ailleurs pourquoi ce spécialiste du "journalisme de connivence" a subi de telles avanies, tant son profil paraît dénué d'aspérités. Quoiqu'il en soit son parcours est remarquable; il a su rebondir après chaque éclipse, lancer des émissions prestigieuses et assumer de hautes responsabilités managériales et éditoriales.
C'est pourquoi ce livre nous laisse sur notre faim. Il est plat, dénué d'ironie et d'autodérision (à la différence des souvenirs de Giesbert par exemple). Elkabbach est fier d'avoir réussi, fier d'avoir questionné les grands de ce monde, fier d'avoir entretenu des relations privilégiées avec Mitterrand ou Chirac. Il n'a pas la dent dure, ses jugements sur les hommes sont la plupart du temps bienveillants, (à quelques rares exceptions près : Ivan Levaï, Attali, Lauvergeon...), son style manque de piquant, ses analyses sont dépourvues d'originalité. On s'attend naïvement à quelques révélations sordides ou libidineuses, mais non.
Au titre des lacunes, signalons que l'auteur n'évoque pas Bernard Tapie avec lequel il eut pas mal de démêlés. Il ne dit mot sur sa discrétion à propos de la double vie de Mitterrand. Enfin il persiste à parler de Léopold Trepper comme du "chef de l'Orchestre rouge" alors que ce dernier n'avait sous sa responsabilité qu'un négligeable sous-réseau franco-belge et fut peut-être un agent double.
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