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Critique de Woland


On ne peut pas dire que c'est la suite d'American Psycho même si Patrick Bateman y fait, au tout début, une très brève apparition de figurant.

Le roman est aussi moins violent en dépit de certaines scènes sanglantes. Rien de comparable pourtant avec les horreurs d'American Psycho.

Alors, voyons maintenant l'histoire. Touffue, très touffue et, comme d'habitude, on est pris à la gorge par la superficialité inouïe du monde (new-yorkais, si j'ai bien compris) que nous présente Brett Easton Ellis. Forcément, me direz-vous, le héros est un mannequin qui joue en fait les utilités au milieu de célébrités véritables. Mannequin bisexuel, acteur occasionnel dans des pubs ou des films de sous-série et, de façon générale, homme à tout faire pour ses riches amis. Il est aussi pas mal gigolo, j'ai trouvé.

En gros, Victor Johnson est devenu Victor Ward en devenant mannequin. Son père est en effet un sénateur très connu à Washington et susceptible de postuler à un rang politique plus important (ce qu'il fera d'ailleurs à la fin du roman.) C'est un beau gosse, pas trop bête d'ailleurs. Mais le genre de vie qu'il a choisi l'a fait s'orienter vers l'alcool, les drogues diverses (même s'il n'a pas sombré dans l'héroïne) et bien sûr les petites pilules genre Xanax. Ce que ce type avale comme Xanax quand il se retrouve à Paris, le tout arrosé d'alcool, c'est incroyable ! On se demande comment il fait pour tenir debout ! ... Une fois de plus, on retrouve l'habileté de l'auteur à nous suggérer que ce que voit et entend son personnage ne pourrait être qu'hallucinations ...

Victor vit avec un top-model, Chloé Byrnes. Mais, à la suite d'une coucherie de Victor, elle rompt avec lui. Victor ayant été contacté entretemps par un certain Palakhon pour aller retrouver en Europe l'une de ses anciennes camarades d'université, Jamie Fields. Trois cents mille dollars à la clef, ça ne se refuse pas, surtout quand on est, comme Victor, aussi assoiffé de luxe et de célébrité.

Malheureusement pour lui, les retrouvailles avec Jamie vont tourner au cauchemar. Un cauchemar que n'aurait pas renié Patrick Bateman : terroristes utilisant le statut de certains people pour faire sauter des bombes à Paris (on est en 1995) et enlever des fils de dirigeants, meurtres tous azimuts, complots par ci, complots par là ... A la fin, Victor ne sait plus qui il est et le lecteur se demande si l'auteur ne lui a pas fait voir l'action par les yeux de Victor et de sa doublure.

Un peu étouffant au début avec cette avalanche de noms à la mode et d'attitudes trop branchées pour être intéressantes, Glamorama prend son rythme après la rencontre avec Palakhon. Après ça, on ne lâche plus le bouquin.

Une question me trotte par la tête pourtant : Brett Easton Ellis inventera-t-il un jour des personnages évoluant dans un milieu autre que celui-là ? ;o)
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