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Critique de Davalian


James Bond est de retour pour une aventure composée par Warren Ellis qui, si elle a le mérite de l'originalité, n'est guère crédible. La quatrième de couverture en dévoile l'essentiel.

Comme pour Vargr, l'intrigue est simpliste et tient en quelques lignes. Elle se révèle toutefois légèrement plus complexe, bien que l'investigation ne représente pas ici un temps fort. L'action est une nouvelle fois au rendez-vous avec des courses poursuites et des fusillades. Seul le passage dans le tunnel de Box retient l'attention.

Après Berlin, 007 devra se partager entre Los Angeles et… l'Angleterre. L'exotisme n'est donc pas à l'heure du jour. Il n'est pas non plus question de le voir intervenir dans des lieux qui ont fait son succès. Dommage.

Les personnages secondaires (notamment les alliés de Bond) ont manifestement bénéficié d'un regain d'intérêt. Cadence devient ainsi la première girl. Malgré un profil de comptable elle parvient à voler la vedette à un Bond qui, en dehors des scènes d'action, semble être ravalé au second plan. Ses réactions sont d'ailleurs éloignées du héros que nous connaissons (par le cinéma et les romans). le second couteau devient ici de fait le grand méchant. Il se révèle plus complexe que prévu et permet de placer un dénouement imprévu. Certains échanges restent particulièrement savoureux et inspirés.

La violence est moins présente que précédemment. Les séquences radiographiques sont moins nombreuses, tout comme les déversements d'hémoglobine. Certes les corps meurtris et giclées de sang demeurent intempestifs mais il faut reconnaître qu'ils tiennent ici moins de place que dans Vargr. Les dessins de Jason Masters restent égaux à eux même et gagnent un peu en terme de fluidité, même s'il reste encore de la place pour l'amélioration.

L'apparition de Félix Leiter, les compositions plus poussées de M, de Tanner et de Moneypenny sont révélatrices de cette série qui peine à trouver sa place entre cinéma et romans. le fond de l'intrigue et son déroulé interrogent davantage : est-il nécessaire de confier à 007 une telle mission ? L'excuse de Spectre n'a que peu d'utilité ici, sinon pour justifier d'autres suites. Suites d'autant plus faciles à raccrocher que plusieurs questions restent sans réponse.

Si Eidolon est moins mauvais que Vargr et propose quelques pistes d'amélioration cela n'en fait pas un bon 007 pour autant. D'ailleurs, il est ici davantage question de contre-espionnage que d'intrigue bondienne. Un autre nom de série aurait-il mieux convenu ? Oui, indéniablement.
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