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Critique de Arimbo


Ma curiosité m'a poussé à lire ce livre de cet auteur dont j'avais lu quelques critiques enthousiastes (et aussi celles d'American Psycho).
Je sais que ce livre a été encensé à sa sortie et comparé à l'Attrape-coeurs de Salinger

Mais, sans doute ne suis-je pas fait pour ce genre de lectures.

Certes il y a une écriture remarquable, nerveuse, froide et glacée.
Et une peinture implacable, sans concession, de ces gosses de très riches, qui noient leur vie vide de sens dans tous les excès.

Mais, ce récit des vacances de fin d'année à L.A. du jeune Clay, aux parents immensément riches mais intéressés seulement par leurs affaires, par eux-mêmes, et surtout pas par leurs enfants, un récit désincarné de cette jeunesse dorée au sens propre et au figuré, jeunes hommes blonds et bronzés et jeunes filles sans cervelle, où l'on nous sert à longueur de pages, la recherche et la consommation effrénée de drogue, le sexe sans amour, beaucoup d'alcool et un fond de rock and roll, où toute cette population de « pauvres » jeunes riches trompe son ennui et son inexistence dans des fêtes insipides, tout cela a beau être admirablement décrit et écrit , je n'ai pas su adhérer à cette histoire où d'ailleurs il ne se passe rien.
Ah, si quelques pages d'une violence abjecte, abominable, insoutenable, qui montre jusqu'où peut mener l'absence de valeurs morales.
Et aussi, j'ai trouvé plutôt belles ces digressions en italiques qui semblent évoquer les jours heureux ou malheureux de Clay, les grands-parents que l'on aimait, la petite amie Blair.
Et j'ai senti, que sans le dire, le jeune Clay ressent finalement du dégoût pour cette vie, et s'interroge sur son avenir, puisqu'il repart à l'université de Camden dans le New Hampshire.

Certes, la déshumanisation, l'absence d'empathie de tous ces gens qu'ils s'agisse de tous ces jeunes sans but, ou ces parents intéressés seulement par le fric, par le paraître, c'est sans doute dans l'esprit de l'auteur, un constat et une critique d'un monde sans idéal et gangrené par l'argent.

Mais, désolé, ce monde du rien à l'état brut, ça ne me parle pas.
Je pense que je ne lirai pas American Psycho, sauf, peut-être, possibilité improbable d'une réincarnation.

Et si on l'a comparé à l'Attrape-coeurs, je trouve qu'il y manque toute la poésie de ce dernier, que j'avais tant aimé.
C'est la même poésie que j'avais trouvé dans l'histoire déjantée de Sur la route de Kerouac.
Et puis, si l'on évoque un livre culte des années 1980, et en songeant à L.A., je préfère le Dalhia noir d'Ellroy.

Bon, mais ce n'est que mon avis avec toute sa part de subjectivité.

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