— C’est bien Aaron, mais je le surnomme Finger, lui répondit Jake.
— Pourquoi ?
— Parce qu’au lieu de se prosterner devant moi en attendant d’exécuter tous mes ordres, il préfère me montrer son doigt d’honneur, répondit Jake.
— Ouais, commença Aaron en la fusillant du regard, quelles parties de mon corps va-t-il exhiber ? Parce que je les aime toutes, tu sais. Je n’aimerais être séparé d’aucunes d’entre elles. Sincèrement.
— Je serai pas là là-bas, donc pourquoi t’as besoin de moi là ici ?
— Parce que ! Et cette phrase n’a aucun sens.
— Vous êtes parfaits l’un pour l’autre. Lui, c’est un connard émotionnellement retardé, dit-elle en pointant Jake du doigt. Et toi, qui n’es, de toute évidence, pas sain d’esprit, tu trouves ça amusant. Ça devrait fonctionner à merveille.
— Ton cerveau a une curieuse manière de fonctionner, non ? commenta Jake.
— Tu ne seras jamais en mesure de sonder les recoins les plus obscurs de mon esprit.
— Mais est-ce que j’en ai vraiment envie ? J’ai le sentiment qu’une exploration dans les recoins de ton esprit suffirait à me faire pleurer.
— Mes recoins sont connus pour faire pleurer les hommes endurcis, fanfaronna Aaron en ramassant un autre appareil.
— T’es toujours aussi agaçant, si irritant ? lui demanda Jake. T’es comme une montée d’herpès.
— T’as l’air d’en connaître un rayon sur le sujet, j’me trompe ? lui rétorqua Aaron en pressant les boutons de l’appareil photo qu’il avait entre les mains.
Je te prenais en photo parce que je ne pouvais pas t’avoir. Des milliers de photos chargées de mon désir, de ma soif de toi. J’ai envie d’arrêter un moment pour que je puisse toucher ce que seule ma pellicule a été en mesure de retoucher jusqu’à maintenant