Citations sur Taylor Jackson, tome 4 : À l'heure où tombe la nuit (6)
Penser à sa jeunesse l’attrista. Ce qu’ils appelaient des « bêtises » à l’époque paraissait presque gentillet en comparaison avec ce qui se pratiquait aujourd’hui. Et voilà que, âgée de trente-six ans depuis peu, elle se sentait déjà en décalage face aux adolescents de maintenant.
L’une des nouvelles directives qui horrifiaient Taylor était la redéfinition du viol. Une agression sexuelle n’était plus qualifiée de viol qu’en cas de pénétration pénienne effective. Or Taylor connaissait plusieurs femmes qui n’avaient survécu que de justesse à la violence dont elles avaient été victimes ; frappées, molestées, elles avaient été contraintes de pratiquer une fellation sous la menace. Et ce cauchemar ne comptait que pour une simple « atteinte sexuelle ».
On commet tous des erreurs.
Elles avaient bravé quelques interdits à la manière des adolescentes de bonne famille de l’époque : fumer des Gauloises volées, siroter stoïquement quelques gorgées de whisky bas de gamme au goût infect, traîner avec des garçons qui rasaient leurs crânes à la manière des Indiens mohawks et tenaient des discours enflammés sur l’anarchie et les riffs de guitare électrique.
Il faudrait qu’il lui trouve rapidement une nouvelle amie. Si seulement la fille de Muerte avait été noire ! La chair blanche n’avait jamais éveillé ses appétits.
Il avait toujours eu du mal à communiquer avec ses semblables et la toile était sa coquille, son exutoire.