J'ai longtemps dit oui pour avoir la paix. Pour être aimé aussi. Mais ce comportement engendre le mépris de l'autre. C'est en disant non qu'on vous respecte.
Pendant des années, il a fait de moi un être dénué de toute estime de soi. Je commence à me relever, j'ai 56 ans. Je trouve que c'est cher payé à cause d'une ordure qui ne paiera jamais.
Elle aurait pu me quitter mille fois, et elle aurait eu raison. Elle ne l'a pas fait et elle n'a pas eu tort.
D'une façon générale, la nature ne m'apaise pas, elle m'effraie comme le silence ou l'obscurité de la forêt. Je prends conscience de ma solitude. La forêt est hostile.
Si je le pouvais, je ne porterais pas plainte pour être reconnue victime mais pour que mes agresseurs soient reconnus coupables. Pour moi cela fait une différence énorme.
Il y avait trop de haine en moi. Et trop de non-dits entre nous.