A l'image de ses deux personnages principaux, universitaires pointus situés à un point relativement élevé de la pyramide du savoir, M. Enard fait preuve d'une érudition impressionnante. Son roman est le résultat d'un travail de recherche poussé. Malheureusement, le livre fait parfois penser à un texte académique, plus qu'à une oeuvre littéraire. M. Enard fait un peu trop étalage de ses multiples références. Certes le lecteur est aspiré dans un beau voyage en Orient mais les nombreuses digressions font quelque peu perdre le fil du récit.
Par bonheur, M. Enard y revient de manière plus ferme dans la dernière partie du livre (les 100 dernières pages) ; l'amour et sa concrétisation difficile, que ce soit entre Franz et Sarah ou entre les deux personnages secondaires que sont Gilbert de Morgan et Azra, occupe alors toute sa place. Le roman gagne en épaisseur et en émotion. La fin est très réussie et sauve le tout.
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