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Critique de spleen


Pour une fois , la théorie des cent premières pages se fait à l'envers ...
On savoure l'arrivée de David, l'étudiant parisien dans un village du Marais poitevin pour y écrire sa thèse sur la vie rurale dans le pays niortais .Le décalage fonctionne heureusement toujours et les lecteurs provinciaux (peut-être les autres aussi mais je ne suis pas bien placée dans ma commune girondine et rurale de 600 habitants pour en juger ) rient de bon coeur et les barrières mentales et les habitudes bien réglées de David vont peu à peu tomber devant la simplicité et la bonhommie locales . Même si cet art de vivre n'est pas qu'édénique .

Las, Mathias Enard abandonne notre thésard au milieu de ses doutes existentiels pour partir dans de multiples directions en évoquant la Roue , nom qu'il donne à la métempsychose et les différentes bribes de vie des trépassés de la commune , car son maire est le patron des pompes funèbres, entreprise qui ne connait pas la crise .

C'est lui qui organise cette année là le fameux banquet des fossoyeurs : une description rabelaisienne qui vire rapidement à mon gout vers l'indigestion .

Nous retrouvons bien tard David et sa thèse dont on ne doute pas trop de son devenir .C'est bien la seule chose qui m'a fait poursuivre ma lecture, la curiosité de savoir comment le jeune homme allait s'en sortir .Dommage car Mathias Enard est un écrivain attachant mais je n'ai pas aimé la dispersion de ces propos .
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