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Critique de nanouche


Blanche c'est Blanche Wittman (1859-1913) qui fut internée à la Salpêtrière pour hystérie et servit de cobaye au professeur Charcot lors de ses représentations de malades.Marie c'est Marie Curie. Per Olov Enquist imagine qu'après avoir quitté la Salpêtrière Blanche a été l'assistante de Marie pour ses travaux de recherche. Les deux femmes sont devenues très proches. Après la mort accidentelle de Pierre Curie Marie traverse une période de deuil très douloureuse. Elle retrouve goût à la vie quand elle devient la maîtresse de Paul Langevin. Cette liaison dure peu car Paul est marié et sa femme provoque un scandale qui éclabousse Marie. La presse de droite s'en donne à coeur joie contre l'étrangère qui détruit un mariage français. Tout au long de cette relation Marie se confie à son amie Blanche.

Le propos de l'auteur ici est de traiter de la condition féminine à la fin du 19° et au début du 20° siècles. Ainsi c'est Marie qui est accusée d'adultère tandis que Paul est traité comme une victime innocente. Avec Blanche il est question de la psychiatrisation des désirs des femmes. J'ai trouvé intéressant ce que j'ai lu sur la façon dont l'hystérie était montrée en spectacle à la Salpêtrière et ça m'a donné envie d'en savoir plus sur le sujet.

J'ai bien aimé aussi la pointe d'humour, que l'auteur fasse de rapides parallèles avec sa propre vie et qu'il arrive même à lier son récit à la Suède : "Henri Becquerel, ami de Marie Curie et autrefois son mentor. Il devait d'ailleurs donner son nom plus tard à une unité de mesure correspondant à la désintégration d'un atome par seconde, destinée à mesurer par exemple, la contamination radioactive de la viande de renne dans le Västerbotten dans le nord de la Suède après Tchernobyl".





J'ai d'abord été très déconcertée par le mélange de réalité et d'invention. Moi qui aime que les choses soient carrées je ne m'y retrouvais pas vraiment. Dans la vraie vie Marie n'a jamais rencontré Blanche. Dans le roman cette dernière tient une sorte de journal de leur relation dont des "citations" sont intégrées en italique. le style, en apparence décousu, sautant du coq à l'âne, m'a aussi posé problème au début. Petit à petit cependant je suis entrée dans la lecture que j'ai finalement plutôt appréciée. Il se pourrait même que je relise Per Olov Enquist car j'ai vu que certains autres parmi ses titres pourraient m'intéresser. Jusqu'à la fin de ma lecture, cependant, j'ai régulièrement fait des incursions vers Wikipédia pour vérifier -ou infirmer- ce que je lisais.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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