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Critique de cmpf


cmpf
12 février 2015
Per Olov Enquist, spécialiste des romans enquêtes, nous offre un ouvrage sur la montée du socialisme dans une région du nord de la Suède très religieuse.
Plusieurs siècles auparavant, des pauvres, à condition qu'ils fussent chrétiens ou se convertissent sont venus s'installer dans cette région du nord, le Vasterbotten. En ce tout début de XXème siècle ils y travaillent dans l'abattage du bois et les scieries parallèlement au travail de la ferme surtout assuré par les femmes. On est fier d'être un bon ouvrier, un bon chrétien, qui ne réclame rien d'inconsidéré malgré la misère. On demande tellement peu que les débuts des revendications à travers les comptes rendus de « l'association ouvrière indaipendante (sic) de Burea » sont emprunts de « modération » et s'efforcent de ne rien « exiger ».
La vie très difficile de ces paysans ouvriers, l'exploitation qui en est faite par les propriétaires de scieries est bien rendue. Les personnages peuvent parfois prêter à sourire comme le père de Nicanor qui ne sourit que pendant les prêches quels que soient les tourments promis par les prédicateurs. Sa mère extrêmement croyante et qui sait manoeuvrer pour diriger la vie spirituelle de sa famille. Mais la vie y parait tellement sans espoir sauf celle d'une vie de récompense dans l'au-delà. Et pourtant ces hommes, ces femmes s'accrochent car ainsi que les disaient les musiciens de Brème condamnés par leurs propriétaires puisque devenus inutiles « tout vaut mieux que la mort. »
C'est Nicanor qui sert de fil conducteur à cette histoire depuis sa première rencontre enfant avec un « agitateur socialiste » Elmblad, maltraité par les ouvriers qui voient en lui un envoyé du diable, un étranger, un « stockholmard » jusqu'à sa seconde rencontre avec lui dix ans plus tard.
L'auteur a lui grandit dans cette rude région et mêle parfois des souvenirs ou fait allusion à des membres de sa famille.

Lu dans le cadre du challenge ABC 2014-2015
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