Quand la folie se met à parler des humains, elle a beaucoup de choses à dire, et personne n'est épargné, pas même ceux qui se croient les plus savants, ces théologiens d'antan qui détenaient l'interprétation unique de la vérité divine ou ces spécialistes tous azimuts d'aujourd'hui qui nous bassinent de leurs discours creux. Ce qui est donc intéressant dans ce petit livre qui cherche à ne pas se prendre au sérieux, c'est la peinture des travers d'une société, celle
De La Renaissance, en crise et en transition, comme la nôtre. Si bien souvent les pointes sont émoussées par la disparition de leurs cibles, on se prend à rêver d'un nouvel
éloge de la folie, qui montrerait les ridicules de notre temps, mais le livre prendrait sans doute des dimensions beaucoup trop importantes. La folie est humaine, elle est le propre de l'homme depuis toujours, et elle donne vie à l'existence, en l'embellissant, en cachant la merde sous le tapis, en donnant de l'importance à ce qui n'en a pas mais qui encombre notre quotidien. La folie est plus nécessaire que la sagesse, dit
Erasme. Soyons donc fou, et croyons-le.
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