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Critique de Kittiwake


Entre l'escalier 12 et la rue Piat, Nana, qui évoque parfois la fleur des ruisseaux que fût l'héroïne de Zola, vit une jeunesse aussi agitée et désinvolte, tourmentée cependant par les réponses qui ne viennent pas. Dans sa famille, on ne dit pas les malheurs, qu'ils soient présents ou juste occupés dans les silences qui en disent long. L'adolescence sera brève, une grossesse inopinée à dix neuf ans cèlera le destin de la jeune femme.

Dans ces lignes transparaissent l'amour inconditionnel pour ce quartier de Belleville, et surtout pour ce qu'il était avant que les bobos fassent surgir d'on ne sait où les kebabs à l'épeautre et à la betterave, et plus sérieusement rendent inaccessibles les prix des loyers.

La suite des événements aurait-elle été différente si Grand maman n'avait pas été contrainte à s'expatrier à cent cinquante kilomètres de Paris ? Nul ne le sait et probablement non.

Il y a beaucoup d'amour partagé au sein de cette famille qui ne coche pas les cases requises pour ne pas s'attirer d'ennuis administratifs de toutes sortes. La mère de Nana est un cas d'école.
Un amour peu exprimé, délégué à la grand-mère, mais indiscutable.

Beaucoup de vie dans ce roman, à l'image du quartier polychrome que fût Belleville, grâce à l'écriture directe, aux dialogues sans artifices, et à la vivacité des phrases pour exprimer la diversité des sentiments et émotions qui traversent le texte.

Premier roman poignant et réussi

280 pages Livres agités 24 août 2023

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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