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Critique de pompimpon



"J'ai peur qu'elle meure. Je la préfère folle."

Ce n'est pas une lecture confortable du tout.

Annie Ernaux a écrit à la volée ce qui lui venait après ses visites à sa mère, atteinte de la maladie d'Alzheimer et hospitalisée, "non, dire la maison de retraite de l'hôpital" durant deux ans, de 1984 à 1986.

C'est sans fard, comme ça vient, des notes jetées sur le papier pour se sortir les images de la tête, conjurer le sort, éloigner l'inéluctable.

Il n'est pas question de faire oeuvre littéraire autour de ces pages dont Annie Ernaux n'a pas changé une ligne avant de les faire publier dix ans plus tard.

Elles nous renvoient forcément nos propres expériences avec nos parents ou des proches.
Râpeux, désagréable, surprenant, gênant, drôle, avec ce surgissement de souvenirs au détour d'une phrase, voire d'un regard, ces questions étonnantes qui nous viennent et cette inquiétude sourde, toujours présente, "jusqu'à quand, jusqu'à quand ?"

Ce n'est pas une lecture confortable du tout, mais la similitude des souvenirs, paradoxalement, m'a allégé le coeur.
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