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Critique de Laurent81


"Quand j'écris toutes ces choses, j'écris le plus vite possible (comme si c'était mal), et sans penser aux mots que j'emploie" nous dit Annie Ernaux dans ce témoignage poignant sur l'accompagnement en fin de vie de sa mère atteinte de cette "saloperie" qu'est la maladie d'Alzheimer.
Après chaque visite à sa mère, résidente d'un service hospitalier de long séjour, et ce durant deux longues année, elle ressent le besoin d'écrire ce qu'elle voit, éprouve, les souvenir de ce que sa mère a été, des phrases qu'elle prononçait lorsque Annie était enfant. Un texte brut, dérangeant, où rien n'est épargné au lecteur, il faut dire qu'Annie n'a rien retouché à ses notes. Une description clinique de sa dégradation, de ses incohérences, des odeurs, du corps qui se délite, du deuil que l'on fait, avant l'heure de celle qui a été sa maman alors que désormais les rôles sont inversés. Je voudrais qu'elle soit morte, qu'elle ne soit plus dans cette déchéance nous dit-elle et comme on la comprend.
Quel courage faut-il à celui ou celle qui rend une visite hebdomadaire à une personne qui ne vous reconnait plus, et quel sentiment de culpabilité si on ne le fait pas.
Un témoignage bouleversant.

Challenge Multi-Défis 2023.
Challenge Riquiqui 2023.
Challenge ABC 2022-2023.
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