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Critique de juten-doji


Tissé comme un tapis fait de vies humaines, de destins tous liés malgré eux, les chapitres se croisent ajoutant des nœuds qui solidifient le cadre dans lequel il repose afin d'achever une œuvre absurde. C'est un roman différent, une histoire à laquelle je ne m'attendais pas, une œuvre marquante mais cruelle.
Après une première partie où l'on suit des personnages aux rôles et aux métiers différents qui nous permettent d'entrevoir le système dans lequel les humains vivent, d'un monde simple à l'atmosphère médiévale où le poids de la religion et des traditions sont essentiels, on s'en éloigne peu à peu pour découvrir les pouvoirs politiques en place et les enjeux d'un monde résolument moderne et technologique à l'échelle galactique, le tout avec comme acteur principal le fameux tapis de cheveux dont la terrible raison d'être nous sera révélée bien sûr vers la fin. Et même avec une imagination foisonnante, difficile d'anticiper cette conclusion.

L'ensemble est très bien résumé par les chroniques précédant la mienne et je m'en tiendrai à mon avis brut. C'est un véritable coup de cœur et ce n'est pas forcément synonyme d'une note à 5 étoiles, car on peut avoir adoré un livre en tout point sans qu'il ne nous retourne complètement, mais ici le coup de cœur est littéral et fidèle à son appellation.
Avec son titre bizarre au possible qui m'a repoussé longtemps je vois aujourd'hui qu'il serait impossible de l'appeler autrement, d'ailleurs je trouve le titre anglophone "The carpet makers" plus approximatif. Passons sur tous les passages que l'on pourrait transposer avec l'histoire de l'humanité telle qu'on la connaît, c'est un livre qui fait réfléchir à plus d'un titre y compris d'un point de vue personnel. Il m'a un peu rappelé mon expérience avec les "Chroniques martiennes" de Bradbury, lorsqu'on se perd en pensées au milieu d'une page, d'une phrase sans même attendre la ponctuation, laisser son esprit divaguer avant de se rappeler qu'on a dans la main une histoire qui demande a être continuée.

Quand je suis sortie après l'avoir fini il faisait nuit, j'ai été surprise de voir des étoiles dans le ciel, et je me suis imaginée un ciel noir, sans étoiles et sans lune, je me suis demandée comment on pourrait vivre sous un ciel sans lumière.
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