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Critique de Seraphita


Paris est en émoi : cinq bébés ont été kidnappés dans un laps de temps très court, alors que les attentats terroristes se sont multipliés ces dernières années. Dans le même temps, des pêcheurs sont atrocement mutilés par ce qui ressemble à des animaux sauvages. Dans le grand zoo du Jardin des Plantes, des singes blancs disparaissent mystérieusement. Tous ces événements se produisent sur fond de prophéties apocalyptiques, orchestrées par un gourou, Protais Marcomir, qui vient de sortir un best-seller décrivant l'agonie de Paris : SOS Paris. S'agit-il là des premiers signes d'une fin annoncée ?

L'auteur a signé là un très long roman (plus de 500 pages pour l'édition France Loisirs), à la fois thriller et roman fantastique. le début, qui est en fait un extrait du roman catastrophiste de Marcomir, nous place dans une ambiance de fin du monde, les parisiens se réfugiant, sous l'effet d'une crue dramatique, en haut de la tour Eiffel. L'auteur nous présente une galerie de personnages que j'ai trouvés assez caricaturaux : apparaît ainsi Sylvain Masson, professeur d'histoire à la Sorbonne, englué dans son passé, notamment son enfance, et dans une relation fusionnelle à sa mère, Gervaise Masson, conservatrice du Muséum d'histoire naturelle de Paris. Est campé le personnage de Lubin, gardien du zoo, énigmatique vieillard féru de légendes sur la capitale. Il a une petite-fille qu'il ne voit plus depuis une douzaine d'années, Gabrielle, dont Sylvain est toujours secrètement amoureux : les deux jeunes gens ont vécu toute leur enfance ensemble au zoo. Les divers personnages, peut-être moins celui de Sylvain, m'ont semblé assez caricaturaux, un seul trait de caractère ressortant pour chacun. Un lourd secret pèse tout au long de l'ouvrage, l'auteur délivrant, çà et là, quelques indices, sous forme de bribes de phrases que les narrateurs n'auraient pas dû entendre. J'ai trouvé le procédé quelque peu hésitant. le premier narrateur est Sylvain. Très vite, vient se mêler une seconde voix au récit, celle de Trinité, jeune adolescente surdouée, qui passe sa vie à espionner, via des caméras, la vie de ses voisins. Elle prend peu à peu de l'épaisseur, dirigeant bien vite, aux côtés de Sylvain l'enquête sur cette fin d'un monde. Mais son personnage m'a semblé au final peu crédible. Sans pressentir la fin, ni le fin mot sur le secret, j'ai tout de même pu subodorer certaines chutes. La fin du roman prend le parti du fantastique, ce qui en soi ne me semble pas gênant, mais l'imaginaire qu'a développé l'auteur ne m'a pas captivée, comme pourraient me captiver par exemple les mondes créés par Pierre Bordage. le tout me semble ne pas trop tenir. En bref un roman qui présente de bons ingrédients : mystère, suspens, action, fantastique, mais pour lesquels je n'ai guère été attirée ni convaincue. Un point positif néanmoins à souligner : l'ouvrage est extrêmement bien documenté sur Paris, sa géographie, son histoire : l'auteur nous emmène vraiment à la découverte d'aspects insoupçonnés d'une cité de renom.
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