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Citations sur Europe, n°1135-1136 : Max-Philippe Delavouët (15)

Le Tableau noir
extrait 9
  
  
  
  
  Comment l’homme peut-il chercher à se connaître quand il n’existe que dans le poids de son ignorance ?


// Joe Bousquet
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Depuis cet instant jusqu’à l’autre
extrait 6
  
  
  
  
Écume éclaboussures tous ces rires aux éclats
et contre la rive les lumières qui dansent
entre des mots graves comme de nuit
ligne après ligne
d’un poème qui s’écoule et bouillonne
tracé par un vieux poète
dans le cours du fleuve.


//Werber Luz Suisse (1930 -) « Cahier de création », 2023

/Traduit de l'allemand (Suisse) par Natacha Ruedin-Royon.
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Le Tableau noir
extrait 7
  
  
  
  
  Un homme n’est jamais enterré tant qu’il garde son visage et sa lumière dans le vent. Notre corps n’est pas où nous sommes, il nous devance dans la force de ce qui sera et que nos paroles enfièvrent.


// Joe Bousquet
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Le Tableau noir
extrait 6
  
  
  
  
  Je suis le fondement de mon néant ; et aussi le fondement de ma naissance.


// Joe Bousquet
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Le Tableau noir
extrait 5
  
  
  
  
  La connaissance se perd en essayant de se dépasser. Savoir, c’est ne pas trop savoir.


// Joe Bousquet
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Le Tableau noir
extrait 4
  
  
  
  
  Mon écriture restera dépourvue de force si j’ignore la force qu’elle est. Elle me sert à créer la réalité avec mes impressions…
  Comment en édifiant mon lecteur sur ce que j’ai éprouvé, réussirais-je à l’instruire de ce qu’il est lui-même ?
  Toucher le lecteur avec ce qui m’a ébranlé, c’est bien mal commencer, la sensation que je lui fais partager est en lui mémoire ou ressemblance d’un fait qui m’échappe.
  Mon rôle est de le retrancher de sa vie afin de le mieux absorber dans la plus haute expression de la mienne.
  D’une aventure où je m’absorbe tout entier je dois, avant tout, vous informer comme si je vous tirais avec elle d’un évanouissement. Vous l’apprendre de façon à vous faire oublier tout le reste, et ne parler d’abord qu’à votre pensée qui se donne toute à chaque appel et vous enlève aux impressions à qui elle ne vous donne pas.


// Joe Bousquet
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Le Tableau noir
extrait 1
  
  
    

La tenue de mon journal ne me sert plus qu’à lire utilement Montaigne avec le frein d’articulets pour « l’opinion ». Là est tout le gratuit de ma vie.
  Sur L’ombre est mûre, en donnant le ton des rêves qui nous éveillent, j’écris les pensées qui me paraissent fondamentales et que je précise sur Le Tableau noir. Non, à vrai dire, des pensées, mais des actes rendus à la vie de la conscience. Mon intention est d’éveiller dans l’âme les soins de notre conversation, de faire qu’au lieu de se compromettre étourdiment dans sa familiarité avec le corps, elle ne pense qu’en fonction d’elle-même les actes essentiels de notre vie. Sorte de cette contradiction qui lui fait chasser la mort de nos pensées, mais mesurer ses ambitions sur les avantages d’un corps mortel.
  Cet éveil de l’âme et son progrès hors de nos vues trouve son expression la plus naturelle dans la résurrection féérique du pays de mon enfance : un arbre, dont les racines sont dans L’ombre mûre et Le Tableau noir, le mélange du feuillage et des vents dans La Palme et l’ombrage dans mon journal.


// Joe Bousquet
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Le Tableau noir
extrait 3
  
  
  
  
  J’allègerai ma vie du poids de ma personne. C’est le meilleur moyen d’avoir tout le poids de ma vie.


// Joe Bousquet
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Le Tableau noir
extrait 3
  
  
  
  
  C’est dans la parole que s’accomplit la pureté du regard qui efface les traces.


// Joe Bousquet
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Le Tableau noir
extrait 2
  
  
  
  
  C’est en oubliant ce que nous sommes pour autrui que nous concevons ce que nous sommes. Il faut cesser de se voir pour se connaître. Notre instinct de conservation partage notre aveuglement. Il met le salut de notre amour-propre avant celui de notre vie.


// Joe Bousquet
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