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Critique de Pecosa


Voilà, c'est fini. le cycle Eymerich débuté en 1994 se termine avec ce douzième volume. Construit comme les précédents ouvrages, il transporte le lecteur dans l'Europe médiévale aux côtés de l'Inquisiteur Eymerich lors du Grand Schisme d'Occident, dans le futur cauchemardesque auprès du physicien Marcus Frullifer réfugié au sein de la République libertaire de Catalogne pour construire l'astronef Malpertuis, puis dans une dimension lointaine proche du Point Omega dans laquelle l'humanité a évolué.

Le serpent finit par se mordre la queue, Eymerich par rencontrer son double, l'humanité par revivre les anciennes croyances, Mithra renaissant dans les catacombes alors que Grégoire XI vient de mourir et qu'Urbain VI est élu pape, et la Catalogne libertaire de 36 de rejaillir dans le futur…

La lecture d'un Evangelisti n'est jamais consolatoire, mais comme il fascine..Lui seul sait jouer à saute-mouton, passer de Raymond Lulle et de l'Ars Magna, machine logique pour convertir les hérétiques, aux bases lunaires, et au pouvoir de l'ADN fantôme … J'ai particulièrement aimé la partie consacrée à la République catalane libertaire calquée sur celle de la guerre d'Espagne (ambiance, structures, clins d'oeil divers comme l'aéroport Durruti et le groupe Federica Montseny!)

Que d'intelligence et de culture dans ce cycle décidément unique, qui tend vers l'approche holiste de Teilhard de Chardin et emporte son lecteur toujours dérouté vers le Point Oméga, lui ouvre des perspectives, lui offre au gré des volumes d'innombrables pistes de lectures historiques, scientifiques, métaphysiques, et ce toujours à la croisée des genres. Inclassable.
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